Jap. 2015. Drame de Hirokazu Kore-eda avec Haruka Ayase, Masami Nagasawa, Kaho. À l'enterrement de leur père, trois femmes aux tempéraments opposés font la connaissance de leur charmante demi-soeur. Plongée gracieuse dans un univers féminin, inspiré d'un manga. Récit trop ténu pour toucher. Réalisation fluide. Photographie délicate. Mise en valeur de la culture japonaise. Interprétation naturelle. (sortie en salle: 22 juillet 2016)
À l'enterrement de leur père, trois femmes aux tempéraments opposés font la connaissance de leur charmante demi-soeur. Plongée gracieuse dans un univers féminin, inspiré d'un manga. Récit trop ténu pour toucher. Réalisation fluide. Photographie délicate. Mise en valeur de la culture japonaise. Interprétation naturelle. (sortie en salle: 22 juillet 2016)
Retrouvant ses thèmes fétiches du deuil, de la famille et du rapport au père, Hirokazu Kore-eda (STILL WALKING, TEL PÈRE, TEL FILS) plonge avec grâce dans un univers féminin, inspiré d'un manga d'Akimi Yoshida, qu'il décrit tel un peintre impressionniste. Fluide et souple, sa mise en scène épouse les tonalités des saisons, portée par une direction photo et un montage fort délicats. Malheureusement, le récit, très ténu, semble souvent en creux et peine à toucher ou à offrir une véritable méditation poétique sur la vie, la mort et le passage du temps. Néanmoins, le film parvient à mettre en valeur la culture japonaise, en particulier gastronomique, ainsi que les fabuleux paysages du littoral du pays. Enfin, les quatre actrices principales font preuve d'un naturel saisissant. (Texte rédigé en mai 2015, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Helen Faradji
Fernand Denis - La Libre Belgique
On retrouve ici toutes les caractéristiques de l'art de Kore-Eda et notamment cette subtilité retrouvée, (...) sa capacité à montrer ce qui ne peut l'être. (...) Avec une fluidité invisible, il capte la complexité des sentiments et leur universalité aussi.
Alexis Campion - Le Journal du dimanche
De par l’attention tout picturale qu’il porte à l’ensemble de ses personnages, Kore-Eda déploie ici des situations d’une subtilité savoureuse par lesquelles, aussi, se manifestent les non-dits, les regrets, les embarras, mais surtout l’espoir, l’amour.
Alain Spira - Paris Match
Aussi rafraîchissante qu’une salade d’algues subtilement assaisonnée, cette chronique familiale se déguste (...) comme un mets raffiné. (...) Les actrices (...) sont joliment incarnées, les scènes de bleus à l’âme sont soigneusement surlignées d’un coup de piano, (...) la photographie est belle.
Hirokazu Kore-eda - La Croix
"Les personnages évoluent au jour le jour. Ce qui m'intéressait, c'était (...) de montrer par petites couches l'accumulation du temps qui passe. (...) Dans le titre original, il y a le mot journal intime. Pour moi, c'était vraiment cette idée-là, l'idée que, comme dans un journal intime, il y a de petits événements qui s'enchaînent."
Nicolas Schaller - Le Nouvel Observateur
Le cinéaste effleure tellement les choses qu’il passe la plupart du temps à côté. À l’image de sa caméra qui glisse mollement autour des acteurs comme si elle craignait de déranger. (...) Ici, chaque tourment se dilue dans les bons sentiments.
Louis Guichard - Télérama
Quelques touches d'humour et d'épicurisme local, (...) quelques notes tragiques: (...) le cinéaste maintient l'équilibre mais le résultat est souvent lisse. Il y avait de la cruauté et de l'effroi dans ses meilleurs films. Cette fois, il y a surtout de la tendresse. Trop.
Thierry Chèze - L'Express
(...) cette adaptation (...) rappelle (...) l'univers [de] Miyazaki pour ce génie à distiller de la poésie apaisante dans un drame émouvant, cette capacité à faire de la nature un personnage à part entière, (...) ce goût pour le beau [et] cette utilisation charnelle d'une musique à vous fendre le coeur.