Fr. 2015. Comédie de Richard Berry avec Richard Berry, Daniel Auteuil, Thierry Lhermitte. Après avoir étranglé sa femme qu'il soupçonnait d'infidélité, un coiffeur demande à ses deux meilleurs amis de lui fournir un alibi. Adaptation peu inspirée d'une pièce de boulevard. Dialogues farcis de clichés éculés et de commentaires misogynes. Réalisation élégante. Interprètes survoltés. (sortie en salle: 6 mai 2016)
Après avoir étranglé sa femme qu'il soupçonnait d'infidélité, un coiffeur demande à ses deux meilleurs amis de lui fournir un alibi. Adaptation peu inspirée d'une pièce de boulevard. Dialogues farcis de clichés éculés et de commentaires misogynes. Réalisation élégante. Interprètes survoltés. (sortie en salle: 6 mai 2016)
Si les pièces "Le Dîner de cons" et "Le Prénom" ont passé avec honneur le test du grand écran, on ne peut en dire autant de "Nos femmes" d'Éric Assous, que Richard Berry avait mise en scène avec succès en 2013 au Théâtre de Paris. Adaptant ce huis clos avec l'auteur, un collaborateur de longue date (MOI CÉSAR, 10 ANS ½, 1,39 M, LA BOÎTE NOIRE, L'IMMORTEL), Berry s'est efforcé d'éviter l'effet théâtre filmé, en ajoutant quelques séquences montrant ses trois protagonistes au quotidien. Mais le résultat apparaît par moments artificiel. Et même si l'élégant appartement parisien est exploité avec ingéniosité et soigneusement éclairé, la mise en scène reste sage et peu inspirée. Reprenant les rôles qu'ils tenaient sur scène, Berry et Daniel Auteuil jouent au diapason avec Thierry Lhermitte (en remplacement de Didier Flamand), c'est-à-dire que tous trois, en mode survolté, balancent des répliques farcies de clichés éculés sur le couple et de commentaires désobligeants sur les femmes.
Texte : Manon Dumais
Thomas Sotinel - Le Monde
Il fut un temps où, au théâtre, le révélateur des clivages entre amis était (...) le nom de baptême d’un enfant. Il faut maintenant sacrifier une femme (certes chiante) pour mettre en branle la machine comique.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
[Berry] évite l’écueil du théâtre filmé en tournant des scènes en extérieur et en situant l’essentiel de l’intrigue dans un immense appartement dont la terrasse s’ouvre sur la Tour Eiffel.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
Richard Berry mène la danse dans une adaptation qui garde l’énergie du théâtre de boulevard. Rien de grandiose, mais on s’amuse de voir ce trio d’acteurs qui jubilent.