É.-U. 2015. Thriller de Eli Roth avec Keanu Reeves, Lorenza Izzo, Ana de Armas. Par une nuit d'orage, un père de famille resté seul chez lui pour le week-end accepte d'abriter deux jeunes femmes perdues, plus dangereuses qu'elles en ont l'air. Thriller racoleur mêlant maladroitement sexe et satire sociale. Intrigue cumulant les invraisemblances. Ensemble sordide mais soigné. Jeu mémorable des deux actrices. (sortie en salle: 9 octobre 2015)
Par une nuit d'orage, un père de famille resté seul chez lui pour le week-end accepte d'abriter deux jeunes femmes perdues, plus dangereuses qu'elles en ont l'air. Thriller racoleur mêlant maladroitement sexe et satire sociale. Intrigue cumulant les invraisemblances. Ensemble sordide mais soigné. Jeu mémorable des deux actrices. (sortie en salle: 9 octobre 2015)
Rompant avec sa formule habituelle (CABIN FEVER, HOSTEL, THE GREEN INFERNO), qui exploite les terreurs de personnages s'aventurant hors de leur foyer, Eli Roth explore dans ce huis clos les fantasmes et les peurs d'un homme séduit et torturé dans son propre domicile. Hélas, son petit thriller d'horreur mêle maladroitement sexe, suspense et satire sociale au fil d'une intrigue accrocheuse mais de plus en plus invraisemblable. Évoquant pêle-mêle les massacres de la famille Manson et les jeux de morts de FUNNY GAMES, ce suspense sordide mais élégant (entièrement tourné au Chili, même s'il se déroule en Californie) n'a toutefois pas l'intelligence ni l'habileté de ses ambitions. Aux côtés d'un Keanu Reeves consentant mais mal à l'aise, Lorenza Izzo et Ana de Armas prêtent charme, humour et mordant à ce thriller adolescent, qui ne parvient jamais à transcender ses origines - KNOCK KNOCK étant en effet un remake officieux de DEATH GAME, un film d'exploitation des années 1970.
Texte : Georges Privet
Jérémie Couston - Télérama
Dans ce huis clos érotique, un bon père de famille (...) est dragué puis manipulé par deux bimbos qui frappent à sa porte un soir d'orage. Fétichiste du cinéma bis comme son ami (...) Tarantino, Eli Roth signe une potacherie au sadisme racoleur. Un genre de FUNNY GAMES sauce barbecue.
Jérôme Vermelin - Paris Match
Eli Roth a du talent: sa mise en scène élégante et une certaine perversité permettent à KNOCK KNOCK de dépasser le tout-venant de ce que l'on appelait avant le Direct-to-Video. Espérons que la prochaine fois il aura un sujet.
Ben Kenigsberg - Variety
Confined mostly to one well-appointed house, the film makes bold use of interior design, as Roth glides his camera through the space and exploits the expressionist possibilities of Venetian blinds and beading storm water on windows.
Jean-François Rauger - Le Monde
Dans son dernier tiers, KNOCK KNOCK vire au réjouissant jeu de massacre. Saccages, détournements obscènes et destruction littérale du décor (...) american way of life. (...) Nihiliste et moraliste à la fois, Eli Roth (...) s’amuse à dénuder les passions et les phobies minables de ses contemporains.
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
Ce thriller à huis clos efficace et sans prétention, souvent drôle, à prendre au second degré, épingle l’hypocrisie qui règne dans une Amérique puritaine.