Fr. 2015. Drame sentimental de Maïwenn avec Emmanuelle Bercot, Vincent Cassel, Louis Garrel. À la suite d'un accident de ski, une avocate réalise qu'elle porte encore le deuil de sa relation tumultueuse avec son ex-mari, père de son enfant. Passion traitée sur un mode très répétitif. Nombreuses scènes frisant l'hystérie. Personnages horripilants. Réalisation conventionnelle. Montage racoleur. Interprètes énergiques. (sortie en salle: 15 avril 2016)
À la suite d'un accident de ski, une avocate réalise qu'elle porte encore le deuil de sa relation tumultueuse avec son ex-mari, père de son enfant. Passion traitée sur un mode très répétitif. Nombreuses scènes frisant l'hystérie. Personnages horripilants. Réalisation conventionnelle. Montage racoleur. Interprètes énergiques. (sortie en salle: 15 avril 2016)
L'idée à l'origine de MON ROI (la reconstruction du corps peut aider à la guérison de l'âme) est potentiellement riche. Hélas, elle peine à s'incarner à l'écran. La faute à un scénario extrêmement répétitif collant bout à bout, sans les laisser se développer, des scènes de spectacles émotifs frisant souvent l'hystérie. Par sa réalisation dynamique, quoique plutôt conventionnelle, Maïwenn (POLISSE) cherche à extirper les rires et les larmes au forceps, mais échoue en raison d'effets de montage et de flashbacks racoleurs. Et si, par son traitement proche du naturalisme, la cinéaste tente de conférer un vernis de spontanéité à son film, elle contribue au contraire à en accentuer le caractère fabriqué. Dans les rôles principaux, Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot (réalisatrice de LA TÊTE HAUTE) déploient des montagnes d'énergie pour défendre des personnages particulièrement horripilants. (Texte rédigé en mai 2015, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Helen Faradji
Peter Debruge - Variety
Bercot is heartbreaking, and Cassel has never been better
Clément Ghys - Libération
Et alors même que le film ne laisse à ses comédiens que des moments de fureur, il ne nous emporte jamais sur son sujet, sur le terrain du délitement d’un couple. (...) Se dessine dans MON ROI une abstraction, une réflexion sur la drogue qu’est l’amour, malheureusement tirée par un appareillage beaucoup trop lourdingue.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Marc-André Lussier - La Presse
Cette autopsie d'un couple est parsemée de fulgurances, de moments de grâce parfois, mais aussi d'excès en tous genres, particulièrement sur le plan de l'interprétation.