Iran. 2015. Drame biographique de Majid Majidi avec Mahdi Pakdel, Sareh Bayat, Mina Sadati. Au VIIe siècle après J.-C., dans l'Arabie païenne, le jeune prophète Mahomet et sa famille sont contraints de vivre en exil loin de la Mecque. Hagiographie simpliste. Imagerie naïve. Réalisation grandiloquente. Musique pompière. Interprétation risible.
Au VIIe siècle après J.-C., dans l'Arabie païenne, le jeune prophète Mahomet et sa famille sont contraints de vivre en exil loin de la Mecque. Hagiographie simpliste. Imagerie naïve. Réalisation grandiloquente. Musique pompière. Interprétation risible.
Malgré les talents combinés du cinéaste Majid Majidi (LA COULEUR DU PARADIS), du directeur photo Vittorio Stararo (APOCALYPSE NOW) et du compositeur A.R. Rahman (SLUMDOG MILLIONAIRE), cette évocation de la jeunesse du fondateur de l'Islam souffre d'une réalisation grandiloquente, d'une imagerie naïve et d'une musique pompière vite assommante. Dotée d'un budget de quarante millions de dollars, cette hagiographie simpliste et cahotique, dénuée de souffle épique, évoque les médiocres péplums religieux des années 1950. On y fait d'ailleurs plusieurs parallèles, illustrés avec emphase, entre la vie de Mahomet et celle de Jésus. Par ailleurs, Majidi échoue pitoyablement dans son effort de réconcilier l'Islam sunnite - qui condamne toute représentation de Mahomet - et l'Islam chiite - qui ne l'interdit pas -, en présentant le prophète de dos ou de profil, toujours nimbé d'une lumière ostentatoire. Sous leurs perruques et maquillages artificiels, les interprètes sont risibles. (Texte rédigé en août 2015, dans le cadre du Festival des films du monde de Montréal)
Texte : Manon Dumais