É.-U. 2015. Drame de moeurs de Scott Cooper avec Johnny Depp, Joel Edgerton, Benedict Cumberbatch. Dans les années 1970 à Boston, le truand irlandais James "Whitey" Bulger forge une alliance secrète avec le FBI pour se débarrasser de la mafia italienne. Récit creux, plus violent que consistant. Personnages secondaires accessoires. Reconstitution authentique. Mise en scène artificielle. Jeu unidimensionnel de J. Depp. (sortie en salle: 18 septembre 2015)
Dans les années 1970 à Boston, le truand irlandais James "Whitey" Bulger forge une alliance secrète avec le FBI pour se débarrasser de la mafia italienne. Récit creux, plus violent que consistant. Personnages secondaires accessoires. Reconstitution authentique. Mise en scène artificielle. Jeu unidimensionnel de J. Depp. (sortie en salle: 18 septembre 2015)
Inspiré de l'histoire vraie du légendaire gangster bostonien, tourné sur les lieux où il a commis ses crimes, BLACK MASS veut faire de l'authenticité de sa reconstitution un atout. Si de ce côté c'est réussi, cela ne cache pas pour autant que le film avance au gré d'un récit extrêmement creux, multipliant les coups de feu et règlements de compte plutôt que de s'attacher à dépeindre son héros ou à creuser ses questionnements éthiques. Ainsi, la mise en scène artificielle singe en intérieur le lyrisme d'un Martin Scorsese et à l'extérieur le naturalisme d'un Sidney Lumet. En outre, le cinéaste ne développe aucun de ses personnages secondaires, n'ayant d'yeux que pour Johnny Depp. Or, si l'acteur caméléon peut paraître terrifiant dans plusieurs scènes, il campe Bulger de façon trop monolithique, apparaissant dans chaque scène le regard mauvais et un rictus tordu aux lèvres.
Texte : Helen Faradji
Scott Cooper - Le Journal de Montréal
"[Les] gens qui ont connu Whitey (...) ont (...) été estomaqués par Johnny [Depp] quand ils sont venus sur le plateau. Ce n’est pas simplement la ressemblance physique qui les a sidérés, mais aussi son débit de parole, sa manière de bouger, le fait qu’il pouvait devenir glacial en un instant."
Éric Moreault - Le Soleil
La violence graphique du film [est un peu] excessive. Bulger a beau être sans pitié, on n'est pas obligé de multiplier les gros plans des exécutions brutales et, parfois, cruelles. Reste que (...) Cooper s'en tire tout de même plutôt bien dans cette reconstitution fidèle, qui se veut aussi un portrait d'époque.
Todd McCarthy - The Hollywood Reporter
The performers return the favor with very strong, sometimes riveting work - and all with pretty passable Beantown accents. As Bulger's childhood crony, (...) Edgerton is outstanding. (...) Peter Sarsgaard has some memorable moments as a drug-addled businessman.
Élie Castiel - Séquences
(...) Scott assume son originalité avec une profonde sincérité et une énergie farouche. Il réussit à crééer une atmosphère glauque et troublante. (...) Et il se permet même d’imprégner le film d’un humour, certes noir, mais qui permet au spectateur de respirer un peu devant la violence de certaines situations.
Scott Foundas - Variety
(...) if Johnny Depp's mesmerizing performance (...) is the chief selling point of BLACK MASS, there is much else to recommend this sober, sprawling, deeply engrossing evocation of Bulger’s South Boston fiefdom and his complex relationship with the FBI agent John Connolly.
Odile Tremblay - Le Devoir
Le film est porté par l’étonnante prestation toute en retenue glaciale de Johnny Depp. (...) La mise en scène est élégante; les images de Masanobu Takayanagi, classiques et rétro; la trame musicale, tout en finesse comme l’habile montage, mais le film s’étire démesurément.
Marc-André Lussier - La Presse
MESSE NOIRE est (...) dénué de tout effet glamour. (...) Ponctué d'épisodes extrêmement violents, ce drame (...) criminel n'en devient alors que plus réaliste. (...) L'efficacité du film repose en grande partie sur les épaules de Johnny Depp [qui] offre (...) une performance à la mesure de son talent.