Fr. 2015. Comédie dramatique de Xavier Giannoli avec Catherine Frot, André Marcon, Denis Mpunga. Dans les années 1920 à Paris, une aristocrate fortunée, qui se prétend chanteuse lyrique mais fausse terriblement, décide de se produire à l'opéra. Scénario habile aux riches paradoxes, librement inspiré de l'histoire de Florence Foster Jenkins. Protagoniste bien définie. Mise en scène élégante. C. Frot juste et émouvante. (sortie en salle: 28 octobre 2016)
Dans les années 1920 à Paris, une aristocrate fortunée, qui se prétend chanteuse lyrique mais fausse terriblement, décide de se produire à l'opéra. Scénario habile aux riches paradoxes, librement inspiré de l'histoire de Florence Foster Jenkins. Protagoniste bien définie. Mise en scène élégante. C. Frot juste et émouvante. (sortie en salle: 28 octobre 2016)
Catherine Frot est particulièrement juste et émouvante dans la peau de cette femme vraie... qui sonne faux. Tout le film de Xavier Giannoli (QUAND J'ÉTAIS CHANTEUR, À L'ORIGINE), inspiré de l'histoire de Florence Foster Jenkins (qui vient de faire l'objet d'un biopic avec Meryl Streep), repose d'ailleurs sur ce riche paradoxe. Ainsi, au destin comique de son héroïne, infléchi par un sentiment de grand vide et un profond manque d'amour, le cinéaste oppose la duplicité et l'hypocrisie de ceux et celles qui ont entretenu ses illusions. Lesté de quelques scènes inutiles, qui causent certaines longueurs, le film emmêle parfois les points de vue et les fils conducteurs. En revanche, il ne recule devant aucune difficulté, la première partie tissant avec beaucoup d'agilité diverses intrigues en plan serré convergeant dans un large ensemble. On note également l'élégance discrète avec laquelle Giannoli filme cette Norma Desmond de pacotille, sous l'oeil complice et fétichiste de son majordome (excellent Denis M'Punga), dont les photographies servent entre autres à diviser le film en cinq actes.
Texte : Martin Bilodeau
Pierre Murat - Télérama
(...) Giannoli filme (...) avec la cruauté de Billy Wilder la lente vampirisation des sincères (...) par ceux qui ne croient qu'à la vérité de l'apparence. Mais c'est à l'univers esthétique et moral d'un autre (...) cinéaste que renvoie le film: Max Ophüls, chez qui la somptuosité formelle épousait (...) la rigueur du propos.
Christophe Carrière - L'Express
Inspiré d'une histoire vraie, (...) MARGUERITE est une plongée fascinante au coeur du mensonge et de la mascarade. Giannoli ne boude pas son plaisir, qui déroule certaines situations truculentes, mais il ne s'y complaît pas et revient vite à l'essence de son intrigue.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Tandis que Stephen Frears livrera un biopic en 2016, (...) Xavier Giannoli a ourlé son propre récit dans le Paris des années 1920, avec Catherine Frot en tête d’affiche. Un choix qui, à défaut d’être surprenant, (...) tient formidablement ses promesses.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
Catherine Frot, parfaite, (...) défend [Marguerite] avec enthousiasme, générosité et obstination. Vibrant de grands airs mozartiens, le film prend parfois son temps. Mais c’est pour mieux nous inviter dans le délire collectif de personnages surprenants. (...) la mise en scène (...) vibre et virevolte à la fois.
Marie Soyeux - La Croix
Xavier Giannoli a l’intelligence de ne pas ajouter le chaos à la cacophonie, de n’encombrer ni son histoire, ni sa mise en scène de fioritures. (...) il laisse toute la place à ses acteurs. Le film doit d’ailleurs beaucoup de son piquant à son casting sans fausse note et ses seconds rôles ambigus.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
(...) Florence Foster Jenkins [est] le modèle de Marguerite et de Catherine Frot qui, avec sa performance bouleversante, [prend] une option sur les Césars 2016. Giannoli a eu la bonne idée de transposer toute l'histoire dans le Paris des années 1920 où perce le dadaïsme, entiché de ces beautés cassées.
Pascal Mérigeau - Le Nouvel Observateur
Le personnage de Marguerite, qui offre à Catherine Frot son plus beau rôle au cinéma, est (...) inspiré par la personnalité de Florence Foster Jenkins, milliardaire américaine. (...) La reconstitution d'époque est parfaite, les acteurs sont grands, c'est comique et touchant d'un même élan.