É.-U. 2015. Comédie dramatique de Gregory Jacobs avec Channing Tatum, Amber Heard, Matt Bomer. Trois ans après avoir renoncé à sa carrière de danseur pour dames, un ébéniste accepte de participer avec ses anciens compagnons de scène à un important concours. Suite plutôt insipide d'un succès-surprise de 2012. Intrigue minimaliste et délibérément racoleuse. Mise en scène sans personnalité. Montage à la hache. Interprétation limitée. (sortie en salle: 3 juillet 2015)
Trois ans après avoir renoncé à sa carrière de danseur pour dames, un ébéniste accepte de participer avec ses anciens compagnons de scène à un important concours. Suite plutôt insipide d'un succès-surprise de 2012. Intrigue minimaliste et délibérément racoleuse. Mise en scène sans personnalité. Montage à la hache. Interprétation limitée. (sortie en salle: 3 juillet 2015)
Cette suite inutile et plutôt insipide d'un succès-surprise de 2012 remplit, avec un savant calcul, le cahier de charges d'un film d'exploitation conventionnel: microbudget (en apparence du moins), tournage à l'arraché, montage à la hache, intrigue invraisemblable et absence d'enjeu dramatique fort. Le tout propulsé par un élément racoleur, ici les corps d'une poignée d'adonis, offerts en pâture à un public-cible complice et indulgent. Bref, cette oeuvre minimaliste filmée et montée par Steven Soderbergh, mais mise en scène sans personnalité par son ancien assistant Gregory Jacobs (CRIMINAL), n'a d'extra-large que le titre. D'autant que la sottise de l'intrigue empêche le film de transcender l'exercice de style - en supposant que les auteurs en aient eu l'intention. Fatalement, la distribution limitée joue du cul plus que de la tête. Par contre, un épisode cocasse impliquant une Andie MacDowell en forme et en grâce, 26 ans après SEX, LIES AND VIDEOTAPE, fait temporairement grimper la température.
Texte : Martin Bilodeau
Élie Castiel - Séquences
Indubitablement misogyne, MAGIC MIKE XXL, titre on ne peut plus pompeux, illustre la femme comme prisonnière de ses fantasmes, se livrant à des élucubrations charnelles sans retenue. D’autre part, force est de souligner que sur le plan éthique, le film (...) exploite une iconographie homoérotique totalement mal assumée, voir même ignorée.
Peter Debruge - Variety
Written raggedly enough for the actors to bring their own chemistry to what aspirationally feels like one of Robert Altman’s backstage dramas, (...) MAGIC MIKE XXL is most fun when it isn’t trying to justify itself, but just kicking back with the guys - or better yet, giving them a fresh excuse to show off their creativity.
Isabelle Hontebeyrie - Le Jour
On ne va pas voir MAGIC MIKE XXL pour le scénario, c’est certain. Mais là, on aurait pu faire un petit effort. L’histoire de ce deuxième volet semble avoir été écrite sur le coin d’une table tant les morceaux sont décousus et ne servent qu’à faire un lien ténu entre les rares scènes de danse.
Luc Boulanger - La Presse
Le scénario semble avoir été écrit sur le coin de la table. (...) Les dialogues sont faux, presque gênants. L'ensemble de la distribution semble se demander ce qu'elle fait sur le plateau. Gregory Jacobs (...) a réalisé [un] film poussif, bête et inutilement long.