G.-B. 2015. Drame de Justin Kurzel avec Michael Fassbender, Marion Cotillard, David Thewlis. Au Moyen Âge, un général écossais, obsédé par une prophétie lui promettant le trône, commet un régicide qui l'entraîne dans une spirale infernale. Adaptation peu subtile mais endiablée de la pièce de Shakespeare. Choix scénaristiques inégaux. Musique suffocante à souhait. Photographie fastueuse. M. Cotillard et M. Fassbender brillants. (sortie en salle: 11 décembre 2015)
Au Moyen Âge, un général écossais, obsédé par une prophétie lui promettant le trône, commet un régicide qui l'entraîne dans une spirale infernale. Adaptation peu subtile mais endiablée de la pièce de Shakespeare. Choix scénaristiques inégaux. Musique suffocante à souhait. Photographie fastueuse. M. Cotillard et M. Fassbender brillants. (sortie en salle: 11 décembre 2015)
Moins subtil que ceux proposées par Orson Welles ou Roman Polanski, le MACBETH de Justin Kurzel, connu pour le brutal SNOWTOWN (inédit au Québec), se distingue toutefois par sa photographie fastueuse, sa bande sonore suffocante à souhait et ses scènes de sauvagerie aux accents démoniaques, noyées dans un brouillard presque perpétuel. Dans la bouche des brillants Michael Fassbender et Marion Cotillard, le texte shakespearien, élimé à l'extrême, devient une suite de tirades très affûtées. Un choix narratif qui accentue la démence et l'obsession de Macbeth, mais au détriment des personnages secondaires, amputés d'une bonne part de leur consistance. Par ailleurs, en suggérant, dans une séquence initiale visuellement magnifique, que Lady Macbeth est en deuil d'un enfant mort en bas âge, Kurzel confère à sa protagoniste une dimension inédite. Mais il y a un revers à la médaille: étant maintenant mue par la guérison d'un traumatisme et non plus par l'ambition, sa force de séduction et de persuasion sur son mari n'apparaît plus aussi crédible. (Texte rédigé en mai 2015, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Jonathan Guilbault
Par : Yvan Godbout, Québec
Cette version de Macbeth séduit surtout par la force de ses images, et une interprétation sans faille de tous les acteurs. Michael Fassbender offre une performance forte et extrêmement sentie, secondé par une sublime Marion Cotillard, dont l'aura à la fois perverse et touchante magnifie l'écran (comment ne pas être ému durant l'un de ses monologues, filmé en long plan fixe et rapproché). Un film dur, résolument moderne dans sa mise en scène, ce qui d'ailleurs risque de contrarier certains puristes.
J'attribue à ce film la Cote