G.-B. 2015. Drame de Sarah Gavron avec Carey Mulligan, Anne-Marie Duff, Helena Bonham Carter. Dans l'Angleterre de 1912, une blanchisseuse prend part au mouvement des suffragettes. Traitement mélodramatique d'un sujet noble. Direction artistique remarquable. Mise en scène manquant par endroits de tonus. Actrices de talent. (sortie en salle: 6 novembre 2015)
Dans l'Angleterre de 1912, une blanchisseuse prend part au mouvement des suffragettes. Traitement mélodramatique d'un sujet noble. Direction artistique remarquable. Mise en scène manquant par endroits de tonus. Actrices de talent. (sortie en salle: 6 novembre 2015)
Après son portrait superficiel et spéculatif de Margaret Thatcher (THE IRON LADY), la scénariste Abi Morgan offre un traitement mélodramatique d'un sujet noble inspiré d'une histoire vraie. Présentant brièvement quelques figures historiques, dont la tragique Emily Wilding Davison et le politicien David Lloyd George, elle a préféré mettre l'accent sur le douloureux destin d'une ouvrière fictive. Bien qu'il serve de lien entre les différentes classes sociales illustrées, ce personnage accentue le ton larmoyant du film au détriment du contenu politique. Fort d'une direction artistique remarquable, SUFFRAGETTE traduit de façon crédible les exécrables conditions de vie et de travail de la classe ouvrière. Malgré quelques scènes d'émeute bien troussées, la réalisation de Sarah Gavron (BRICK LANE) manque par endroits de tonus. Alors que l'impériale Meryl Streep n'apparaît que quelques minutes à l'écran, Carey Mulligan se promène l'oeil humide d'une scène à l'autre aux côtés d'une Helena Bonham Carter qui a peu à se mettre sous la dent. Parmi les autres actrices de talent, Anne-Marie Duff se démarque par son jeu fougueux.
Texte : Manon Dumais
- The Guardian
Helena Bonham Carter (...) and Anne-Marie Duff (...) acquit themselves fine but their characters are much less developed than Mulligan’s. Yet smaller is the cameo of Meryl Streep as Emmeline Pankhurst; neat casting but ultimately not notable.
Manon Dumais - Le Devoir
À la direction artistique et à la photographie, les artisans n’ont pas lésiné pour donner au tout un fini bien patiné. Ponctué de trop rares scènes de manifestation où l’on ressent le climat de terreur de l’époque, (...) ce drame historique se déroule au gré d’un rythme [un peu trop] léthargique.
Justin Chang - Variety
(...) Carey Mulligan gives an affecting, skillfully modulated performance that lends a certain coherence to this assemblage of real-life incidents, composite characters, noble sentiments, stirring speeches and impeccable production values.
Marc-André Lussier - La Presse
Même si sa forme est un peu terne, il reste que LES SUFFRAGETTES a le grand mérite de rendre hommage à toutes celles qui se sont battues pour leurs droits, à une époque où le mot féminisme existait à peine.
Stephen Farber - The Hollywood Reporter
Mulligan’s remarkably expressive face conveys the character’s profound but always credible journey from battered victim to articulate crusader. But the actress also captures the terrible human costs of any unyielding political battle. Several of the other performers also deserve high marks.