Fr. 2015. Thriller de Gilles Paquet-Brenner avec Charlize Theron, Tye Sheridan, Nicholas Hoult. 30 ans après avoir fait condamner son frère pour triple meurtre, une asociale est appelée à remettre en question son témoignage de l'époque par des passionnés d'affaires policières. Adaptation décevante du roman de Gillian Flynn. Scénario dense mais manquant de cohérence. Ambiances inquiétantes. Rythme peu soutenu. C. Theron convaincue, dans un rôle peu crédible. (sortie en salle: 7 août 2015)
30 ans après avoir fait condamner son frère pour triple meurtre, une asociale est appelée à remettre en question son témoignage de l'époque par des passionnés d'affaires policières. Adaptation décevante du roman de Gillian Flynn. Scénario dense mais manquant de cohérence. Ambiances inquiétantes. Rythme peu soutenu. C. Theron convaincue, dans un rôle peu crédible. (sortie en salle: 7 août 2015)
Après le brillant et racé GONE GIRL de David Fincher, cette deuxième adaptation d'un roman de Gillian Flynn déçoit. En particulier de la part du Français Gilles Paquet-Brenner, qui avait su si bien jongler entre passé et présent dans son touchant ELLE S'APPELAIT SARAH. Ici au contraire, la cohérence narrative fait défaut. Ainsi, des séquences contemporaines, filmées du point de vue de la protagoniste plongée dans son enquête, alternent avec des flashbacks illustrant des événements dont celle-ci n'aurait pu être témoin, et qui sont présentés au spectateur d'un point de vue omniscient. Du coup, l'héroïne, avec une compréhension forcément partielle du drame qui a façonné sa vie de parasite cynique, peine à nous faire croire à sa rédemption finale. Et ce, malgré le jeu convaincu de Charlize Theron. Empruntant des éléments à l'affaire West Memphis (satanisme, allégations de pédophilie, témoignages orientés par les policiers), le scénario, très dense, ne possède pas la fluidité requise. À l'image de la réalisation, soignée et génératrice d'ambiances inquiétantes, mais manquant de rythme et parfois de rigueur.
Texte : Louis-Paul Rioux
Théo Ribeton - Les Inrockuptibles
Bon gré mal gré, l’intrigue trouve son chemin, mais se réduit peu à peu à une série de dévoilements simplistes, comme si la sophistication narrative de Flynn perdait ses plumes sous le coup [d'une] réalisation maladroite. (...) À l’arrivée ne subsiste qu’un thriller pas vraiment honteux mais nigaud.
Sandrine Marques - Le Monde
Le casting a beau être exceptionnel, (...) le travail d'adaptation laisse à désirer. (...) Gilles Paquet-Brenner s'encombre de développements inutiles. (...) La structure de DARK PLACES, où passé et présent se mêlent, accuse un manque de fluidité préjudiciable à la crédibilité [du] film.
Frédéric Strauss - Télérama
Entre polar et angoisse, ce film de genre est plutôt bien mené. Mais pas vraiment aidé par son actrice principale, Charlize Theron, dont l'expressivité ne parvient pas à percer l'imposante couche de maquillage «naturel».
Christophe Carrière - L'Express
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
Charlize Theron est très juste dans le rôle de la victime obligée d’affronter les démons du passé, et Christina Hendricks est (...) émouvante. (...) Dommage que l’intrigue alambiquée dégaine ses coupables sans vraiment surprendre, sur une mise en scène qui manque parfois de rythme.
Hubert Lizé - Le Parisien
Le film ne se contente pas d'explorer une intrigue à suspense, il réussit à dépeindre l'Amérique des gens pauvres de la campagne avec (...) justesse. (...) dépouillée de tout maquillage, (...) Charlize Theron campe magnifiquement cette femme hantée par son passé mais bouleversée dans ses certitudes.