Jap. 2015. Drame de Naomi Kawase avec Kirin Kiki, Masatoshi Nagase, Kyara Ichida. Un pâtissier solitaire connaît le succès grâce à une vieille dame, qui lui enseigne les rudiments complexes de la fabrication d'une pâtisserie traditionnelle. Oeuvre minimaliste sur la transmission. Commentaire social amer. Approche poétique et contemplative. Deuxième partie un peu prêchi-prêcha. Jeu convaincant des interprètes. (sortie en salle: 5 août 2016)
Un pâtissier solitaire connaît le succès grâce à une vieille dame, qui lui enseigne les rudiments complexes de la fabrication d'une pâtisserie traditionnelle. Oeuvre minimaliste sur la transmission. Commentaire social amer. Approche poétique et contemplative. Deuxième partie un peu prêchi-prêcha. Jeu convaincant des interprètes. (sortie en salle: 5 août 2016)
Dans la trame minimaliste des DÉLICES DE TOKYO, la Japonaise Naomi Kawase a faufilé un commentaire assez amer sur le Japon marche-ou-crève d'aujourd'hui, qui néglige ses enfants et remise les vieillards. Ce 17e long métrage de la cinéaste (LA FORÊT DE MOGARI, STILL THE WATER), mais tout premier à faire l'objet d'une sortie en salle au Québec, s'inscrit dans la continuité d'une oeuvre minimaliste et contemplative sur la transmission et l'observation de la nature, focalisée sur les chemins du son et de la lumière. À cet égard, la première partie est la plus satisfaisante, par ses compositions picturales et les silences parlants des trois solitaires au centre du tableau, au demeurant très bien interprétés. Le prêchi-prêcha contenu dans la seconde partie - marquée par un nouvel enjeu, soit la mise au ban des lépreux - ne possède pas la même puissance dramatique, même si au plan visuel et sonore, le film ne perd rien de sa grâce poétique.
Texte : Martin Bilodeau