Can. 2015. Drame psychologique de Stéphan Beaudoin avec Frédéric Lemay, Sébastien Delorme, Geneviève Bédard. Lors d'un séjour à la campagne, un jeune homme découvre que sa nouvelle copine fait partie d'un petit groupe dirigé par un ex-prof de philosophie doté d'un fort charisme. Réflexion modeste mais convaincante sur la manipulation. Climat anxiogène. Légère baisse de régime à mi-parcours. Réalisation sobre. Jeu glaçant de S. Delorme. (sortie en salle: 25 mars 2016)
Lors d'un séjour à la campagne, un jeune homme découvre que sa nouvelle copine fait partie d'un petit groupe dirigé par un ex-prof de philosophie doté d'un fort charisme. Réflexion modeste mais convaincante sur la manipulation. Climat anxiogène. Légère baisse de régime à mi-parcours. Réalisation sobre. Jeu glaçant de S. Delorme. (sortie en salle: 25 mars 2016)
Loin d'être une dénonciation frontale des sectes, LE RANG DU LION formule une réflexion intéressante mais modeste, sur la manipulation, la domination et la soumission. Par petites touches impressionnistes, le nouveau venu Stéphan Beaudoin démontre comment des personnes en état de faiblesse, ou de détresse psychologique, peuvent subir l'ascendant néfaste d'un individu charismatique. Malgré une baisse de régime à mi-parcours, le climat demeure anxiogène, sans effets faciles ou racoleurs. En cela, la sobriété de la mise en scène semble en phase avec le caractère du personnage principal qui, main de fer dans un gant de velours, contrôle totalement la communauté. La composition glaçante de Sébastien Delorme (GAZ BAR BLUES, "Le Berceau des anges") contribue grandement au succès du film, de même que l'interprétation sensible de Frédéric Lemay, dans le rôle du vulnérable Alex. (Texte rédigé en octobre 2015, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Olivier Lefébure