G.-B. 2015. Drame biographique de Stephen Frears avec Ben Foster, Chris O'Dowd, Guillaume Canet. Sur la foi du témoignage d'un ancien coéquipier, le cycliste américain Lance Armstrong, sept fois vainqueur du Tour de France, est accusé de dopage par un journaliste britannique. Portrait à charge du champion déchu. Mythe de l'Amérique des vainqueurs mis à mal. Réalisation efficace, quoique versant dans l'esthétique publicitaire. Performance saisissante et complexe de B. Foster. (sortie en salle: 18 mars 2016)
Sur la foi du témoignage d'un ancien coéquipier, le cycliste américain Lance Armstrong, sept fois vainqueur du Tour de France, est accusé de dopage par un journaliste britannique. Portrait à charge du champion déchu. Mythe de l'Amérique des vainqueurs mis à mal. Réalisation efficace, quoique versant dans l'esthétique publicitaire. Performance saisissante et complexe de B. Foster. (sortie en salle: 18 mars 2016)
Adaptation du livre du Britannique David Walsh, ce portrait à charge d'Armstrong semble être l'oeuvre d'un amoureux transi qui s'est senti trahi et abandonné par son idole. En plus de dépeindre le champion déchu comme un être manipulateur, menteur et mégalomane, le scénario, signé John Hodge (TRAINSPOTTING, TRANCE), déboulonne sans ménagement le mythe de l'Amérique des vainqueurs, prête aux pires tactiques d'intimidation pour réussir. Cependant, les ellipses abruptes donnent l'impression de survoler au lieu d'approfondir les étapes de cette odyssée sportive et humaine aux allures de mythe moderne. Dans le même ordre d'idées, la réalisation de Stephen Frears (THE QUEEN, PHILOMENA), bien qu'efficace, s'égare par moments dans l'esthétique publicitaire. Le principal atout du film reste la performance saisissante et nuancée de Ben Foster (LIBERTY HEIGHTS, THE MESSENGER). Celui-ci campe en effet un Lance Armstrong riche et complexe, aussi antipathique que séduisant, aussi vil que charismatique.
Texte : Helen Faradji