Can. 2015. Documentaire de Sophie Deraspe . Une intellectuelle gaie montréalaise, qui entretenait une correspondance avec une blogueuse américano-syrienne, découvre que leur relation n'était pas ce qu'elle croyait. Documentaire sensible et complexe sur les dérives médiatiques et amoureuses à l'ère du virtuel. Témoignages émouvants. Montage habile et fluide. Ensemble captivant. (sortie en salle: 10 avril 2015)
Une intellectuelle gaie montréalaise, qui entretenait une correspondance avec une blogueuse américano-syrienne, découvre que leur relation n'était pas ce qu'elle croyait. Documentaire sensible et complexe sur les dérives médiatiques et amoureuses à l'ère du virtuel. Témoignages émouvants. Montage habile et fluide. Ensemble captivant. (sortie en salle: 10 avril 2015)
Ce documentaire complexe et captivant de Sophie Deraspe, qui démêle habilement l'écheveau des révélations entourant une histoire incroyable mais vraie, confirme la fascination de son auteure pour les récits qui entremêlent réalité, apparences et mensonges (RECHERCHER VICTOR PELLERIN, LES SIGNES VITAUX). Partant de faits véridiques, qui semblent vouloir mener à une affaire d'intrigue politique internationale, Deraspe nous entraine dans une méditation aussi riche qu'étonnante sur le public et l'intime, le réel et le virtuel. Mêlant adroitement - au fil d'un montage habile - entrevues classiques, images d'archives et reconstitutions enveloppant Amina de mystère, le film communique bien le mélange de fascination et de désir qui a d'abord saisi son héroïne, puis le sentiment de trahison et d'humiliation qui l'a ensuite habitée. Résultat: un documentaire captivant sur une histoire ayant une valeur exemplaire, racontée à la manière d'une fable sur les dérives médiatiques et amoureuses à l'ère du virtuel.
Texte : Georges Privet
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Alors que son indéniable sens poétique [la dessert] dans de la fiction, (...) il la sert ici remarquablement bien. [Deraspe] parvient à mettre en scène d’une manière profondément émotive des messages instantanés, des pages web, un fantôme, un concept né dans un imaginaire, puis devenu collectif.
Charles-Henri Ramond - Séquences
Entrevues statiques, chronologie précise des événements et images d’archives rappellent (...) les codes du documentaire de télévision. (...) Malgré ces (...) regrets, LE PROFIL AMINA offre une version inédite de ce qui fut sans doute l’un des cyber-canulars les plus médiatisés de ces dernières années.
Ben Kenigsberg - Variety
The film moves fluidly between surreal enactments and the more standard talking-head footage, while composer Sam Shalabi’s Middle Eastern-flavored reverb injects a steady dose of anxiety.
Céline Gobert - 24 Images
(...) la réalité que présente le documentaire dépasse la fiction, et les rebondissements se font aussi intenses que dans un thriller fictionnel. (...) La supercherie, (...) l’image manipulée…: autant de thématiques qui passionnaient déjà la réalisatrice à ses débuts.
Sophie Deraspe - The Gazette
"When I started with this project, the story was really all virtual. Then it turned into something real with Sandra and I going all over the world and getting all these virtual people to come in front of the camera for interviews."
Odile Tremblay - Le Devoir
L’habileté de Sophie Deraspe fut d’avoir traité cette histoire d’arnaque virtuelle comme un double suspense international, en utilisant Sandra Bagaria comme figure centrale. Elle évitait ainsi l’éparpillement entre les intervenants américains, turcs, syriens, etc.
André Duchesne - La Presse
Ce film, puissant, brillant, couvrant tous les angles et extrêmement bien construit, devrait servir de leçon de cinéma et de journalisme. Jamais l'expression «le médium, c'est le message» n'aura été aussi bien illustrée.