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Le Mirage

Can. 2015. Comédie dramatique de Ricardo Trogi avec Louis Morissette, Julie Perreault, Christine Beaulieu. Étranglé par les dettes, un commerçant et père de famille multiplie les ruses pour se retrouver seul à seul avec l'épouse de son meilleur ami. Observation sociale sensible. Ruptures de ton bien calibrées. Humour parfois lourd. Réalisation agile et inspirée. Jeu limité de L. Morissette. (sortie en salle: 7 août 2015)

13 ans + (langage vulgaire)
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Le Mirage (Le Mirage)

13 ans + (langage vulgaire) 13 ans + (langage vulgaire)

Can. 2015. Comédie dramatique de Ricardo Trogi avec Louis Morissette, Julie Perreault, Christine Beaulieu.

Étranglé par les dettes, un commerçant et père de famille multiplie les ruses pour se retrouver seul à seul avec l'épouse de son meilleur ami. Observation sociale sensible. Ruptures de ton bien calibrées. Humour parfois lourd. Réalisation agile et inspirée. Jeu limité de L. Morissette. (sortie en salle: 7 août 2015)

Patrick Lupien, la jeune quarantaine, projette l'image de la réussite: propriétaire franchisé d'une grande chaîne de magasins de sport, il est l'heureux prince d'une maison manoir en banlieue, marié à une épouse parfaite et père de deux beaux enfants. Or, son commerce est en grave difficulté financière, sa résidence est doublement hypothéquée, son épouse est en burn-out et le train de vie de son ménage dépasse de beaucoup sa capacité de payer. Seul mirage à l'horizon de Patrick: Roxanne, l'épouse de son meilleur ami qui, nouvellement avantagée par une reconstruction mammaire, alimente ses fantasmes les plus fous. Tandis qu'il tente de cacher à son épouse dépensière l'état de leurs finances et esquive les assauts de ses fournisseurs impatients de se faire payer, Patrick multiplie les ruses pour se retrouver seul à seul avec Roxanne.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Louis Morissette ("C.A.", ROMAINE PAR MOINS 30, LIVERPOOL) n'a pas l'étoffe ni le charisme d'un grand acteur. C'est là le défaut le plus visible de cette production sensible et bien écrite, par Morissette lui-même et son complice François Avard ("3 X rien", EGO TRIP), sur les mirages de la réussite et la pression de la conformité dans nos sociétés de consommation. S'il n'emploie pas toujours les moyens les plus subtils pour brosser son tableau, et si l'humour manque parfois de goût, le propos de l'auteur reste clair, le malaise identifié, les blâmes soigneusement partagés. L'ensemble dégage une vérité, une authenticité, et comporte des points de bascule redoutables d'efficacité. Morissette a capté l'essentiel d'un malaise contemporain et le met en lumière à travers un récit qui, passant de la débandade au sabotage, file sans hésitation vers son dénouement, propulsé par la réalisation agile et inspirée de Ricardo Trogi. Lequel a trouvé dans le scénario des préoccupations qui rejoignent celles de 1981 et surtout, d'HORLOGE BIOLOGIQUE, dont LE MIRAGE pourrait constituer la suite spirituelle.

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Miroir, miroir...

LE MIRAGE commence comme une franche comédie, (...) mais le long métrage glisse peu à peu dans le drame. Ce qui fait toute sa force. (...) Morissette n'est pas Bergman ou Woody Allen quand il réfléchit sur le sens de la vie, mais il pose les bonnes questions, tout en évitant le ton moralisateur.

Mirage, Le Ricardo Trogi

Derrière le miroir

Comédie d’observation au ton et au rythme justes, LE MIRAGE compte évidemment sur un récit (...) drôle et spontané, qui a l’intelligence de n’épargner personne (...) et sur une réalisation qui, malgré une direction photo un rien terne, (...) est aussi fluide qu’inspirée et inventive.

Mirage, Le Ricardo Trogi

Un Film pour apprendre à être heureux

(...) LE MIRAGE ne tombe pas dans le piège du politiquement correct et de l’autocensure pour éviter de choquer, ce qui fait du film un souffle d’air frais dans notre paysage cinématographique. L’unique bémol vient du jeu des acteurs et de Louis Morissette en particulier.

Mirage, Le Ricardo Trogi

A Darkly Comic Look at One Man's Mid-Life Crisis

Screenwriter Morissette, at his best, has an edge to his writing, like in the series C.A., and that’s what gives LE MIRAGE its punch. He’s not just playing for light laughs. There’s also some serious angst here and even a little bit of social commentary. (...) The humour’s fairly dark too, which is refreshing.

Mirage, Le Ricardo Trogi

Questions de bien$ et d'être

Ce réquisitoire (...) peut à la rigueur poser la question sur le vrai sens de la vie, l’inutilité des biens accumulés, le désir de bien paraître auprès des amis. (...) Ici, la démonstration s’avère simple, trop peut-être, loin des pensées philosophiques et métaphysiques.

Mirage, Le Ricardo Trogi

L'Échec du matériel

Le miroir [que Morissette] tend dans LE MIRAGE (...) risque d’en déconcerter plus d’un tant celui-ci est d’une justesse troublante. (...) Morissette n’a pas (encore?) le verbe allègre [de Woody Allen] ni le cynisme assassin [de Denys Arcand], mais ses répliques font mouche - quand elles ne font pas mal...

Mirage, Le Ricardo Trogi

Le Tourbillon du quotidien

(...) Trogi signe une mise en scène maîtrisée et farcie de beaux clins d'oeil (la fausse publicité Ikea) et de longs plans-séquences à la steady cam donnant une impression plus vraie que vraie. (...) Les comédiens sont convaincants (...) de bout en bout. (...) Enfin, la musique sert parfaitement le malaise ambiant.

Mirage, Le Ricardo Trogi

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