Irl. 2015. Science-fiction de Yorgos Lanthimos avec Colin Farrell, Rachel Weisz, Léa Seydoux. Dans une société du futur, un nouveau célibataire doit se rendre dans un hôtel où il a 45 jours pour trouver l'âme soeur, à défaut de quoi il sera transformé en animal. Satire sociale réjouissante, à partir d'un thème récurrent des récits dystopiques. Traitement stylisé. Manque de tonus et de précision au dernier tiers. Interprétation minimaliste fort efficace. (sortie en salle: 25 mars 2016)
Dans une société du futur, un nouveau célibataire doit se rendre dans un hôtel où il a 45 jours pour trouver l'âme soeur, à défaut de quoi il sera transformé en animal. Satire sociale réjouissante, à partir d'un thème récurrent des récits dystopiques. Traitement stylisé. Manque de tonus et de précision au dernier tiers. Interprétation minimaliste fort efficace. (sortie en salle: 25 mars 2016)
Travaillant pour la première fois en anglais, le Grec Yorgos Lanthimos (CANINE, ALPS) réussit encore à surprendre avec ce film particulièrement original, qui flirte avec le surréalisme. À partir d'un thème récurrent des récits dystopiques, le réalisateur formule une réjouissante satire sociale, dans laquelle il dénonce la tyrannie d'un modèle de bonheur à deux normé et aliénant. Évoquant tant Lars Von Trier (cadrages fixes, direction photo à la fois naturaliste et stylisée, ralentis lyriques, ironie cruelle à l'égard de la nature humaine), que Wes Anderson, (narration distanciée en voix off, traitement fantaisiste, humour pince-sans-rire), THE LOBSTER perd pourtant un peu de sa verve dans un dernier tiers moins tonique et précis. Tout en retenue et en malaise, Colin Farrell est simultanément attachant et terrifiant dans le rôle principal. À ses côtés, Rachel Weisz, Léa Seydoux, John C. Reilly et Ben Whishaw font tous des merveilles dans un registre minimaliste. (Texte rédigé en mai 2015, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Helen Faradji
Par : Jason Plante, Gatineau
On a beau clamer sur tous les toits les acteurs qui jouent dans des films "commercial", comme Tom Cruise. Cependant, il est venu souvent nous voir plus souvent qu'a son tour (Eyes Wide Shut, par exemple, qui prouve qu'il est un acteur ACCOMPLI). Collin Farrell en fait partie. C'est un acteur accompli, un Tom Cruise de son epoque. C'est vrai, il a joue dans QUELQUES films "commercial", on a beau dire, mais il est tres talentueux, un des chou-chous d'Hollywood autant repertoire que POPULAIRE. Lea Seydoux aurait du gagner le meilleur espoir feminine aux Cesars 2012, au lieu de sa comparse Adele Exarchopoulos, pour la Vie d'Adele (que je lui ai donne un 1). Elle se confirme encore ici comme un nom de grande marque. Et le cineaste nous ramene toujours au meme point de depart. C'est un film de science-fiction, certes, mais il semble nous dire que ceci serait une meilleure solution a comparer aux regles des Solitaire, mene par une sorte de Sainte-David (Seydoux), qui n'en laisse pas passer une. J'ai adore l'histoire dystopique, sans doute pourquoi j'ai achete le DVD et le regarde 1 fois par mois.
J'attribue à ce film la Cote
Guy Lodge - Variety
[Lanthimos'] terrific ensemble surprises with the intricate human detailing they achieve under his seemingly distant steerage.
Marc-André Lussier - La Presse
L'une des grandes qualités de THE LOBSTER - outre son humour grinçant - est de justement proposer une véritable histoire d'amour, qui, dans le contexte, se révèle d'un romantisme complètement inattendu.
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
Lanthimos surfe sur ses acquis pour dénoncer encore une fois une société totalitaire aux règles ostracisantes, au point que sa démarche relève presque du procédé. Malgré un scénario un peu vain, on s’amuse des situations décalées et de l’humour absurde.
- Le Parisien
Le film, traversé de violence mais aussi d'humour noir, rend compte avec une distance sarcastique de différents états du couple, sans tomber pour autant dans la démonstration à charge.
Julien Gester - Libération
[THE LOBSTER] peut certes évoquer dans ses accès les plus drôles et inspirés la farce poétique à la Dupieux, mais souvent trop asphyxiée et surconsciente de ses effets de manche pour jamais s’incarner par-delà la brillance de l’acteur.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Oui il y a comme finalement 2 dictatures du bonheur ou de modèle de société. Un film d'anticipation qui sort de l'ordinaire et qui mélange une sorte d'horreur avec la satire dans un contexte naturaliste.
J'attribue à ce film la Cote