É.-U. 2015. Drame sportif de Antoine Fuqua avec Jake Gyllenhaal, Forest Whitaker, Rachel McAdams. Lorsqu'un revers du destin lui fait perdre son foyer et sa fortune, un champion de boxe s'associe à un entraîneur bourru pour reconquérir son titre et mettre de l'ordre dans sa vie. Mélodrame lourdaud. Scénario et mise en scène corrects mais sans originalité. Jeu et transformation physique remarquables de J. Gyllenhall. (sortie en salle: 24 juillet 2015)
Lorsqu'un revers du destin lui fait perdre son foyer et sa fortune, un champion de boxe s'associe à un entraîneur bourru pour reconquérir son titre et mettre de l'ordre dans sa vie. Mélodrame lourdaud. Scénario et mise en scène corrects mais sans originalité. Jeu et transformation physique remarquables de J. Gyllenhall. (sortie en salle: 24 juillet 2015)
Ce mélodrame de boxe, à mi-chemin entre THE CHAMP et ROCKY, repose sur un scénario qui recycle sans originalité les ressorts usés d'un genre à la recette bien connue. Des événements qui causent la chute du héros aux revirements qui lui offrent la chance de se racheter, le scénario de Kurt Sutter (créateur de la série "Sons of Anarchy") multiplie les inévitables montages de scènes d'entraînement et les prévisibles leçons de vie d'un entraîneur au coeur d'or. Pourtant un maniaque de boxe, et parfois un réalisateur plus inspiré (cf. TRAINING DAY), Antoine Fuqua n'apporte guère plus de fraîcheur à l'entreprise, filmant dans un style qui alterne entre le clip de facture pseudo-documentaire et la retransmission de match de boxe télévisé. Seul élément distinctif: l'authenticité avec laquelle Jake Gyllenhall - qui s'est prêté à une transformation physique stupéfiante - s'impose dans une performance dont la force et la conviction semblent appartenir à un autre film. D'où l'impression étrange de voir un acteur se donner corps et âme à un mélo qui ne le mérite tout simplement pas.
Texte : Georges Privet
Pascal Grenier - Séquences
La méthode Fuqua consiste à pondre des films de genre assez artificiels, doublés d’un discours moralisateur. (...) Avec son dixième long métrage, il ne donne toujours pas dans la dentelle et propose un drame de boxe aussi prévisible qu’une envie d’uriner après une bonne nuit de sommeil.
Chris Knight - The Gazette
This is all sounding a bit by-the-boxing-movie-book, but director Antoine Fuqua (...) manages to make the whole thing feel fresh. Even the match scenes, with their judicious use of the boxer’s-POV cam, have an original snap and crackle in their pop.
André Lavoie - Le Devoir
Avec ses allures de conte moral, (...) LE GAUCHER célèbre le courage d’un autodidacte s’élevant au-dessus de la mêlée avec un bagage intellectuel limité. (...) Sa disgrâce [est] spectaculaire, (...) son retour en force [mémorable], même si la mécanique mise en place par le scénariste (...) relève de la formule.
Deborah Young - The Hollywood Reporter
(...) hats off to the actors and editor John Refoua who make this old chicken soup exciting to watch. Mauro Fiore’s cinematography favors a shadowy, black-on-black look that highlights only key parts of faces and the set.
Jean-Philippe Arcand - La Presse
S'il réserve quelques scènes de grande émotion, LE GAUCHER baigne néanmoins dans une sauce hollywoodienne bien épaisse. (...) ce qui retient vraiment l'attention, ce sont les performances éblouissantes de Gyllenhaal et Whitaker, tous deux criants de vérité dans leur rôle respectif.
Justin Chang - Variety
The boxing scenes (...) are dynamically lensed, (...) and Fuqua (...) favors a wide array of camera angles - sometimes adopting the up-close perspective of Billy’s opponent, sometimes taking a ringside seat, yet always seeking to position the viewer in the midst of a gaudy, tawdry, pulse-pounding spectacle.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
Plus qu’un film de boxe, LE GAUCHER est une histoire de rédemption avec son lot de bons sentiments, mais sauvée par la mise en scène punchy d’Antoine Fuqua et le charisme de Jake Gyllenhaal, [qui] réussit à donner une belle fragilité et une colère tout en intériorité à ce garçon mal dégrossi.