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La Vanité

Suis. 2015. Comédie dramatique de Lionel Baier avec Patrick Lapp, Carmen Maura, Ivan Georgiev. Un architecte, qui a fait appel à une agence spécialisée dans le suicide assisté, donne rendez-vous à son accompagnatrice dans un motel de la périphérie de Lausanne. Scénario minimaliste et riche transcendant le piège du film à thèse. Ensemble parfois artificiel. Réalisation sobrement expressive. Excellents interprètes. (sortie en salle: 18 mars 2016)

13 ans +
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La Vanité (La Vanité)

13 ans + 13 ans +

Suis. 2015. Comédie dramatique de Lionel Baier avec Patrick Lapp, Carmen Maura, Ivan Georgiev.

Un architecte, qui a fait appel à une agence spécialisée dans le suicide assisté, donne rendez-vous à son accompagnatrice dans un motel de la périphérie de Lausanne. Scénario minimaliste et riche transcendant le piège du film à thèse. Ensemble parfois artificiel. Réalisation sobrement expressive. Excellents interprètes. (sortie en salle: 18 mars 2016)

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Pour mettre dignement fin à ses jours, David Miller a fait appel à Electio, une agence suisse spécialisée dans le suicide assisté. Comme théâtre de son dernier souffle, l'architecte atteint d'une tumeur au cerveau a choisi un motel en périphérie de Lausanne, que lui-même et sa défunte épouse ont dessiné trente ans plus tôt. C'est dans ce lieu que le vieil homme a donné rendez-vous à Espe, veuve d'origine espagnole chargée par l'agence de l'accompagner jusqu'à son trépas. En guise de témoin obligé, Miller attend son fils Cecil, qu'il avait autrefois donné en adoption. Mais celui-ci, aussitôt arrivé au motel, refuse de s'exécuter et repart en coup de vent. Or, sans témoin, la procédure d'euthanasie ne peut avoir lieu. Devant la porte de la chambre, où Espe grille une cigarette, elle et David font la connaissance de Tréplev, un prostitué russe qui reçoit ses clients dans la chambre d'à côté.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans l'esprit et la manière d'Alain Resnais, le Suisse Lionel Baier (UN AUTRE HOMME) a tourné LA VANITÉ en studio, dans des décors hyperréalistes qui faisaient la saveur rétro de MÉLO, PAS SUR LA BOUCHE et COEURS. L'approche privilégiée est à la fois théâtrale et littéraire, avec un habile maillage entre le présent (unité de lieu et de temps), et les souvenirs, réels ou fantasmés, montrés en flashbacks. L'ensemble, bien que sincère, apparaît parfois un peu forcé et artificiel - notamment en ce qui a trait au personnage du prostitué. En revanche, Baier transcende le plaidoyer en faveur du suicide assisté (en Suisse, la cause est déjà entendue), pour examiner, à la faveur d'une intrigue minimaliste, les choix et les rencontres qui tissent le fil d'une existence. Le titre ambigu confirme la richesse du texte, qui compte plusieurs niveaux de lecture, et la mise en scène en souplesse, sobrement expressive, fait la part belle aux excellents interprètes.

Texte : Martin Bilodeau

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