Can. 2015. Drame historique de Mika Kaurismaki avec Malin Buska, Sarah Gadon, Michael Nyqvist. Au XVIIe siècle, la reine Kristina de Suède tente de concilier sa passion dévorante pour sa dame de compagnie et son rêve de moderniser son pays, déchiré par les guerres de religion. Récit franc et touffu, intégrant habilement enjeux sentimentaux et politiques. Reconstitution d'époque crédible. Photographie admirable. Réalisation énergique. Jeu senti de M. Buska. (sortie en salle: 2 septembre 2016)
Au XVIIe siècle, la reine Kristina de Suède tente de concilier sa passion dévorante pour sa dame de compagnie et son rêve de moderniser son pays, déchiré par les guerres de religion. Récit franc et touffu, intégrant habilement enjeux sentimentaux et politiques. Reconstitution d'époque crédible. Photographie admirable. Réalisation énergique. Jeu senti de M. Buska. (sortie en salle: 2 septembre 2016)
Le destin particulier de cette reine nordique avait déjà été porté à l'écran en 1933 par Hollywood (QUEEN CHRISTINA), avec Greta Garbo dans le rôle-titre. Il va sans dire qu'à l'époque, le thème de l'homosexualité latente de la monarque avait été en grande partie occulté. Cette fois, l'histoire est bien différente, puisque Mika Kaurismäki (ZOMBIE AND THE GHOST TRAIN) a fait appel pour le scénario au dramaturge québécois Michel Marc Bouchard ("Les Feluettes", "Tom à la ferme"), qui en a tiré plus tard la pièce "Christine, la Reine-garçon". Il en découle un récit très franc, qui amalgame de façon harmonieuse faits historiques, histoires sentimentales et intrigues politiques. S'il prend parfois des allures de téléfilm, THE GIRL KING est servi par une mise en scène énergique, une reconstitution historique crédible et des paysages hivernaux admirablement photographiés. Malin Buska (HAPPY END) campe avec aplomb et émotion l'héroïne hors-norme.
Texte : Jean Beaulieu