Fr. 2015. Drame de Pascale Pouzadoux avec Marthe Villalonga, Sandrine Bonnaire, Antoine Duléry. Refusant de se voir dépérir, une femme de 92 ans annonce à son fils et sa fille qu'elle mettra fin à ses jours dans deux mois. Plaidoyer senti mais peu subtil sur le droit à mourir dans la dignité, inspiré du livre de Noëlle Chatelet. Problèmes d'écriture. Réalisation sobre. M. Villalonga et S. Bonnaire attachantes et complices. (sortie en salle: 11 décembre 2015)
Refusant de se voir dépérir, une femme de 92 ans annonce à son fils et sa fille qu'elle mettra fin à ses jours dans deux mois. Plaidoyer senti mais peu subtil sur le droit à mourir dans la dignité, inspiré du livre de Noëlle Chatelet. Problèmes d'écriture. Réalisation sobre. M. Villalonga et S. Bonnaire attachantes et complices. (sortie en salle: 11 décembre 2015)
Spécialiste des comédies sentimentales au traitement fantaisiste (TOUTES LES FILLES SONT FOLLES, DE L'AUTRE CÔTÉ DU LIT, LA CROISIÈRE), Pascale Pouzadoux change radicalement de registre avec ce drame sur le droit à mourir dans la dignité. Inspiré par le livre autobiographique de Noëlle Chatelet - soeur de l'ex-premier ministre français Lionel Jospin -, le film porte haut et fort son message social, d'une brûlante actualité, au fil d'une réalisation très sobre. Malheureusement, le scénario ne fait pas toujours dans la subtilité (le talon d'Achille de la cinéaste) et souffre de problèmes d'écriture, que ce soit dans la conception bâclée des personnages secondaires (le fils psychorigide, le gendre égocentrique, le petit-fils donneur de leçons, la femme de ménage africaine à la joie de vivre inépuisable, etc.) ou dans la présence de scènes lourdement démonstratives, dont celle de l'accouchement à la porte de l'hôpital. En fait, le film convainc surtout dans les moments de tendresse complice entre la mère et la fille, campées avec sensibilité par Marthe Villalonga et Sandrine Bonnaire.
Texte : Louis-Paul Rioux
André Duchesne - La Presse
Très hésitant entre les moments dramatiques et plus légers dans le premier tiers, le film finit par prendre son envol avec la décision de Diane de laisser sa mère vivre son choix. À partir de ce moment, le spectateur se voit proposer un beau voyage moral, filial et tendre.
Isabelle Régnier - Le Monde
Jamais avare d’un raccourci, (...) d’un dialogue ou d’un plan qui souligne, plutôt trois fois qu’une, le sens de son propos, (...) la réalisatrice étale ses bons sentiments à la truelle dans les cases d’un scénario tellement convenu qu’on se demande qui il pourra bien émouvoir.
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
On pardonne quelques maladresses de mise en scène (...) pour se concentrer sur un récit déchirant, dont la force réside dans la multiplication des points de vue, sans jamais porter de jugement. Face à Sandrine Bonnaire, (...) Marthe Villalonga (...) est extraordinaire.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Ce film est une réussite par la délicatesse qui s'en dégage sans jamais rien gommer des effets dramatiques qu'une telle décision provoque. Il fallait (...) Sandrine Bonnaire (...) pour entrer dans la peau de Diane (...) et en jouer sa partition d'émotions.
Frédéric Strauss - Télérama
Une note triste, une note légère, un moment lumineux, un moment sombre se succèdent avec régularité. Mais cette banalité de la mise en scène accompagne des fragments de récit intenses puisés dans le livre témoignage de Noëlle Châtelet.
Sandra Benedetti - L'Express
Pascale Pouzadoux (...) a su garder l'âme du livre de Noëlle Châtelet dont elle s'inspire. Quelques plans forcés oubliables. Et Marthe Villalonga, magnifique dans ses flétrissures, royale dans ses espiègleries, emporte le film jusqu'au ciel.