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La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil

Fr. 2015. Thriller de Joann Sfar avec Freya Mavor, Benjamin Biolay, Elio Germano. Profitant de la voiture de son patron, une jeune secrétaire file vers le Sud sans se douter qu'elle vient de tomber dans un piège. Adaptation artificielle du roman de Sébastien Japrisot. Profil psychologique de la protagoniste pas assez précis. Absence de tension dramatique. Travail soigné de l'image. Interprétation peu convaincante de F. Mavor.

13 ans +
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La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil (La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil)

13 ans + 13 ans +

Fr. 2015. Thriller de Joann Sfar avec Freya Mavor, Benjamin Biolay, Elio Germano.

Profitant de la voiture de son patron, une jeune secrétaire file vers le Sud sans se douter qu'elle vient de tomber dans un piège. Adaptation artificielle du roman de Sébastien Japrisot. Profil psychologique de la protagoniste pas assez précis. Absence de tension dramatique. Travail soigné de l'image. Interprétation peu convaincante de F. Mavor.

Bien que l'on soit vendredi soir, la secrétaire Dany Dorémus accepte de retaper en urgence un dossier dont son patron a impérativement besoin le lendemain. Elle y passe une partie de la nuit, mais au matin, la nouvelle version est prête. Satisfait, son employeur, l'homme d'affaires Michel Caravaille, lui donne une prime, mais lui demande aussi un autre petit service: l'emmener, lui et son épouse Anita, à l'aéroport et ramener ensuite leur voiture au garage. Dany se fait un peu prier, mais comme Anita était autrefois sa meilleure amie, elle finit par accepter. Après avoir déposé son patron à l'aéroport, la jeune secrétaire décide sur un coup de tête de profiter de la voiture pour filer en douce vers le Sud voir la mer. Or, sans s'en douter, elle vient de tomber dans le piège machiavélique que lui a tendu Michel, en vue de lui faire endosser un meurtre.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Paru en 1966, le roman de Sébastien Japrisot a déjà été adapté deux fois au cinéma: en 1970 par Anatole Litvak, puis en 1992 par l'Estonien Peeter Urbla (le film est inédit au Québec). La version que nous propose ici Joann Sfar (GAINSBOURG - VIE HÉROÏQUE) demeure fidèle au contexte d'origine, soit les années 60. Ainsi, les auteurs n'ont nullement cherché à rafraîchir l'histoire et à la transposer à notre époque. De fait, une attention particulière a été porté aux décors et aux costumes, principalement aux robes - très courtes - très sixties - des comédiennes. Toutefois, le look "vintage" du film crée une certaine distanciation, pour ne pas dire artificialité à l'ensemble qui, par moments, prend les allures d'un exercice de style. À cela, il faut ajouter une voix off gênante qui jette le trouble sur le profil psychologique de la protagoniste. La réalisation de Sfar est certes soignée, mais son film manque de tension dramatique. En outre, l'interprétation de Freya Mavor (la série SKINS) manque de conviction. Quant à Benjamin Biolay, il joue une fois de plus la carte du beau ténébreux, mais sans réussir à nous faire peur.

Texte : Olivier Lefébure

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