Can. 2015. Drame de Daniel Grou-Podz avec Alexandre Goyette, Karelle Tremblay, Mylène St-Sauveur. Un voyou provocateur en vient à commettre une série de gestes irréfléchis qui vont le conduire au-delà du point de non-retour. Transposition vertigineuse d'une pièce à un seul personnage. Texte dense. Défi technique impressionnant. Réalisation parfois trop voyante. A. Goyette impeccable. (sortie en salle: 15 juillet 2016)
Un voyou provocateur en vient à commettre une série de gestes irréfléchis qui vont le conduire au-delà du point de non-retour. Transposition vertigineuse d'une pièce à un seul personnage. Texte dense. Défi technique impressionnant. Réalisation parfois trop voyante. A. Goyette impeccable. (sortie en salle: 15 juillet 2016)
La pièce à un seul personnage, défendue à la scène par son auteur et interprète Alexandre Goyette, tenait déjà du défi. Pour la porter à l'écran, Daniel Grou-"Podz"(L'AFFAIRE DUMONT, MIRACULUM) hausse le degré de difficulté avec un défi technique équivalent: le film-séquence, tourné (exception faite de l'intro) en une prise continue de 91 minutes, sur un parcours de 9 kilomètres. Le pari est relevé haut la main, par un cinéaste qui met à profit des moyens exploités plus humblement dans la série "19-2". Pareillement, Goyette est époustouflant dans une composition en mouvement qui exige qu'il soit simultanément le personnage et son narrateur, dans l'action et à distance. Il reste qu'au-delà des défis de l'un et de l'autre, la magie se perd en cours de route. Le texte dense réclame une attention divisée par la mise en scène, trop visible. En outre, passé le point de bascule, le débit du monologue s'accélère, rendant le récit (et le délire du personnage) plus laborieux. Oeuvre de défi s'il en est, KING DAVE en devient parfois un pour le spectateur.
Texte : Martin Bilodeau