It. 2015. Comédie dramatique de Paolo Sorrentino avec Michael Caine, Harvey Keitel, Rachel Weisz. Un chef d'orchestre et son ami réalisateur, tous deux presque octogénaires, passent leurs vacances dans un hôtel de luxe au pied des Alpes. Récit touffu et un peu misanthrope sur le temps qui passe et la jeunesse enfuie. Réalisation impressionnante, au style très étudié. Interprétations naturelles et charismatiques. (sortie en salle: 18 décembre 2015)
Un chef d'orchestre et son ami réalisateur, tous deux presque octogénaires, passent leurs vacances dans un hôtel de luxe au pied des Alpes. Récit touffu et un peu misanthrope sur le temps qui passe et la jeunesse enfuie. Réalisation impressionnante, au style très étudié. Interprétations naturelles et charismatiques. (sortie en salle: 18 décembre 2015)
Impossible de ne pas voir dans ce nouveau film de Paolo Sorrentino une version mineure de son précédent LA GRANDE BELLEZZA. Le style de la mise en scène, fait de ralentis, de plans-tableaux, de jeux de focales et de contrastes de couleurs, est toujours aussi impressionnant. Cependant, la réflexion sur le temps qui passe et la jeunesse enfuie apparaît cette fois moins engageante - avec ses relents de misanthropie -, tandis que le discours sur l'état actuel de l'art se complaît dans la nostalgie. Les performances des interprètes, triés sur le volet, emportent toutefois la mise. Jane Fonda étonne en Baby Jane flamboyante et cynique, tandis que Rachel Weisz, dans le rôle de la fille trahie du maestro, fait preuve de son habituel charisme. Mais le film appartient véritablement aux vétérans Michael Caine et Harvey Keitel, tous deux d'une présence et d'un naturel remarquables. (Texte rédigé en mai 2015, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Helen Faradji
Didier Péron - Libération
Entre Resnais pour les nuls et Fellini-quattro formaggi, tambouillant d’un œil pétillant son magma entropique d’images surléchées pour pub de parfum et ses effets de manches (...) de visionnaire en surchauffe, Sorrentino trahit à sa façon un certain état du cinéma d’auteur (...) frappé de boursouflure.
Franck Nouchi - Le Monde
(...) écouter, deux heures durant, ces deux personnages rivaliser en propos désabusés et réactionnaires sur l’esprit du temps, cela relève de l’épreuve. D’autant plus que la mise en scène, toute en clichés, n’arrange rien.
Pierre Murat - Télérama
(...) Sorrentino va d'un personnage à l'autre, imaginant, autour de chacun, des saynètes révélant, en un éclair, la stupidité de l'un, la générosité de l'autre. Il observe ses héros avec la délectation d'un manipulateur, d'un entomologiste. (...) Il fait d'eux les pièces d'un puzzle invisible qu'il assemble peu à peu.
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
La mise en scène, flamboyante, ausculte les corps et les âmes au moyen d’instantanés impressionnistes tout en accordant une place prépondérante à la musique. Un récit très émouvant, qui fait rimer nostalgie avec cynisme, poésie avec humour, sans oublier l’apparition (...) jubilatoire de Jane Fonda.
Philippe Lagouche - La Voix du Nord
Monstrueusement cinématographique. Opératique et allégorique. Insolite et excentrique. Drôle et cruel. Touchant mais pas pleurnichard. Si finement dialogué. Si fertile en fulgurances visuelles rappelant que l’auteur connaît par cœur LA DOLCE VITA et HUIT ET DEMI.
Arnaud Schwartz - La Croix
Absences, douleurs et frustrations, subies ou infligées. Égocentrisme et chemins de création. Place du désir, de la légèreté, de la gravité, des émotions… Derrière le clinquant de cette œuvre (...) se cache une manière d’autoportrait, riche des questions d’un cinéaste de 45 ans.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Un récit qui va assez profond. Performances très bonnes.
J'attribue à ce film la Cote