Fr. 2015. Thriller de Pascal Elbé avec Vincent Elbaz, Julie Gayet, Zabou Breitman. Un arnaqueur se fait passer au téléphone pour un directeur de banque afin de convaincre des employés de détourner de fortes sommes au nom de la lutte au blanchiment d'argent. Production futile estampillée "fait vécu". Récit confus mais sans temps mort. Mise en scène manquant d'assurance. Forte présence de V. Elbaz. (sortie en salle: 24 mars 2017)
Un arnaqueur se fait passer au téléphone pour un directeur de banque afin de convaincre des employés de détourner de fortes sommes au nom de la lutte au blanchiment d'argent. Production futile estampillée "fait vécu". Récit confus mais sans temps mort. Mise en scène manquant d'assurance. Forte présence de V. Elbaz. (sortie en salle: 24 mars 2017)
Estampillée "fait vécu", cette seconde réalisation de Pascal Elbé (TÊTE DE TURC) se distingue par son mépris absolu des personnages féminins. Paradoxalement, l'épouse crédule, la mère castratrice et la victime abusée sont interprétées par des actrices solides, qui transcendent presque miraculeusement l'archétype dans lequel elles ont été enfermées. Elbé, il est vrai, n'a d'yeux que pour Vincent Elbaz, une forte présence au service d'une crapule superficielle, dont le spectateur cherche en vain la faille ou la source de son autorité. Qu'est-ce que ce surdoué pour l'arnaque nous enseigne sur l'appât du gain ou les pièges de la fortune instantanée? Le récit, confus mais sans temps mort, se garde bien de nous le dire. L'ensemble est relevé par une mise en scène ostentatoire (plan sous-marin dans la piscine, contre-plongée sous la table de verre, etc.), qui trahit l'insécurité du comédien derrière la caméra.
Texte : Martin Bilodeau