Can. 2015. Documentaire de Michel La Veaux . Portrait d'un établissement sans luxe de Saint-Germain-des-Prés à Paris, où ont autrefois séjourné les existentialistes et leur muse Juliette Gréco. Oeuvre personnelle sur les créateurs. Quelques passages à vide. Archives peu nombreuses. Réalisation sobre mais inspirée. Témoignage exceptionnel de J. Gréco. (sortie en salle: 18 décembre 2015)
Portrait d'un établissement sans luxe de Saint-Germain-des-Prés à Paris, où ont autrefois séjourné les existentialistes et leur muse Juliette Gréco. Oeuvre personnelle sur les créateurs. Quelques passages à vide. Archives peu nombreuses. Réalisation sobre mais inspirée. Témoignage exceptionnel de J. Gréco. (sortie en salle: 18 décembre 2015)
Les plus beaux instants de ce film appartiennent à Juliette Gréco. Livré sur le ton de la confidence généreuse et inspirée, son témoignage relie le passé et le présent, avec intelligence et modestie. Ça tombe sous le sens. Car plutôt que de brosser un portrait conventionnel de l'établissement, Michel La Veaux s'intéresse surtout à ce que celui-ci éveille chez les créateurs qui ont dormi dans ses lits: l'espace de tolérance ou d'inspiration, l'abri face aux intempéries du monde, le chaînon reliant les artistes d'hier à ceux d'aujourd'hui. Amoureux de la lumière mais réfractaire à l'obligation de faire joli, La Veaux filme décors et personnages sobrement, à l'échelle l'un de l'autre, en rupture avec le reste du monde aperçu le plus souvent depuis la fenêtre. Cela dit, le film s'embourbe lorsqu'il cède à l'appel de la contemplation. Aussi, les archives vraiment trop maigres empêchent une vraie mise en contexte et le cinéaste reste trop timide pour que ces manquements soient comblés par une approche plus personnelle du sujet. (Texte rédigé en novembre 2015 à l'occasion du Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue)
Texte : Martin Bilodeau
Michel La Vaux - Séquences
"(...) j’ai vu cet endroit comme une sorte d’îlot de résistance lorsque j’ai rencontré les premiers intervenants du film. Parce qu’effectivement ce lieu de passage se trouve dans un quartier (...) aujourd’hui très cher pour les petites bourses; et pourtant l’hôtel préserve son côté archaïque (...) et résiste donc au temps et à tout ce qui est autour."
Élie Castiel - Séquences
Avec HÔTEL LA LOUISIANE, Michel La Veaux transcende le documentaire en lui octroyant une sorte de potion miraculeuse qui consiste à célébrer la vie. Et la caméra, souvent insistante sur les couloirs montre jusqu’à quel point le temps passe vite, mais peut aussi s’arrêter (...) pour le vivre.
André Duchesne - La Presse
(...) le document demeure fascinant, informatif, réjouissant, même un brin espiègle dans sa façon de raconter quelques cancans sur des personnalités ayant fréquenté les lieux sans jamais tomber dans le «people extrême».