Can. 2015. Thriller de Steven C. Miller avec Kellan Lutz, Gina Carano, Bruce Willis. Un analyste de la CIA défie ses supérieurs pour se lancer à la recherche de son père, kidnappé par des terroristes. Série B aux enjeux éculés. Traits d'esprit laborieux. Mise en scène générique. Montage à la hache. Interprétation limitée. (sortie en salle: 18 décembre 2015)
Un analyste de la CIA défie ses supérieurs pour se lancer à la recherche de son père, kidnappé par des terroristes. Série B aux enjeux éculés. Traits d'esprit laborieux. Mise en scène générique. Montage à la hache. Interprétation limitée. (sortie en salle: 18 décembre 2015)
Mal au père, vieil amour, faux frère et vengeance sourde. À dix minutes au compteur, on cesse, par instinct de survie, de dénombrer les enjeux éculés et les archétypes contenus dans cette production à numéros tamisant au filtre jaune les anxiétés géopolitiques du moment. Valeur supposément ajoutée de cette série B canadienne, le vétéran du genre Bruce Willis (la série DIE HARD) n'y apparaît qu'à l'amorce et au dénouement, le reste du récit étant consacré à l'enquête du brave rejeton qui marche dans ses pas. Or, les nombreuses prises de vue aériennes - marqueurs séquentiels indiquant la position géographique de l'action - nous conduisent invariablement au même spectacle de combats armés ou à mains nues, chorégraphiés sans surprise puis montés à la hache. Quelques laborieux traits d'humour et d'esprit viennent ici et là suggérer une recherche de second degré. Mais rien, dans la mise en scène générique ou l'interprétation limitée de Kellan Lutz (TWILIGHT) et Gina Carano (HAYWIRE, HEIST), ne corrobore cette hypothèse.
Texte : Martin Bilodeau