É.-U. 2015. Drame de Ramin Bahrani avec Andrew Garfield, Michael Shannon, Laura Dern. Espérant récupérer sa maison saisie par la banque, un ouvrier du bâtiment floridien accepte un travail au noir offert par le courtier immobilier qui a tiré profit de son malheur. Production vibrante et solennelle. Quelques facilités et développements démonstratifs. Perspective à hauteur d'homme. Distribution de première qualité. (sortie en salle: 9 octobre 2015)
Espérant récupérer sa maison saisie par la banque, un ouvrier du bâtiment floridien accepte un travail au noir offert par le courtier immobilier qui a tiré profit de son malheur. Production vibrante et solennelle. Quelques facilités et développements démonstratifs. Perspective à hauteur d'homme. Distribution de première qualité. (sortie en salle: 9 octobre 2015)
Cette production à la fois vibrante et solennelle veut rendre compte de l'impact sur la classe moyenne et ouvrière de la crise immobilière de 2008. Il est vrai que le cinéma a surtout témoigné jusqu'ici de la responsabilité des acteurs de cette débâcle (MARGIN CALL, INSIDE JOB) et de ses conséquences chez les mieux nantis (THE COMPANY MEN, QUEEN OF VERSAILLES). 99 HOMES fournit une perspective à hauteur d'homme, avec une attention portée à l'effritement identitaire vécu par les personnes expulsées de chez elles. Cela dit, certains développements paraissent trop démonstratifs et l'opposition du diable et de l'ange, qui débouche sur un contrat faustien, n'est pas des plus subtils. En revanche, le climat oppressant et le suspense sont bien soutenus par le réalisateur et coscénariste Ramin Bahrani (AT ANY PRICE), alors que la distribution de première qualité est bien exploitée. Michael Shannon est particulièrement convaincant en courtier retors.
Texte : Martin Bilodeau