É.-U. 2015. Western de Lawrence Roeck avec Scott Eastwood, Walton Goggins, Camilla Belle. En 1872, un vétéran de la Guerre de Sécession, traumatisé par les horreurs qu'il a vécues lors du conflit, poursuit trois Mexicains qui ont kidnappé sa femme. Récit ténu de chasse à l'homme. Personnage principal esquissé à gros traits. Coup de théâtre inattendu. Cadre naturel bien exploité. Réalisation soignée. S. Eastwood dépourvu de charisme.
En 1872, un vétéran de la Guerre de Sécession, traumatisé par les horreurs qu'il a vécues lors du conflit, poursuit trois Mexicains qui ont kidnappé sa femme. Récit ténu de chasse à l'homme. Personnage principal esquissé à gros traits. Coup de théâtre inattendu. Cadre naturel bien exploité. Réalisation soignée. S. Eastwood dépourvu de charisme.
Tourné dans de magnifiques paysages albertains, ce récit classique de chasse à l'homme, sur fond de choc post-traumatique, peine à retenir l'attention tant l'intrigue est mince et les enjeux dramatiques insuffisamment développés. Par ailleurs, le personnage principal s'avère trop flou et hermétique pour susciter l'intérêt ou la sympathie. Aux deux-tiers du film, un coup de théâtre vient donner un peu de piquant à l'histoire - et expliquer certains détails -, mais c'est trop tard pour dissiper la lassitude du spectateur. Et bien que soignée, la réalisation ne réussit pas à rendre intriguant le mystère entourant le protagoniste. Néanmoins, les différents cadres naturels sont bien exploités et quelques beaux mouvements de caméra relèvent l'ensemble. Le tout est hélas gâché par le jeu amorphe de Scott Eastwood. Chaussant les bottes de cowboy ténébreux et laconique de son père, Scott n'a définitivement ni le talent, ni le charisme du grand Clint, dont il copie vainement le look et les regards.
Texte : Olivier Lefébure