É.-U. 2015. Comédie dramatique de Dan Fogelman avec Al Pacino, Bobby Cannavale, Annette Bening. Après avoir reçu de son gérant une lettre que John Lennon lui avait envoyée il y a quarante ans, un chanteur rock sur le déclin reprend sa vie en main. Récit doux-amer très librement inspiré d'un fait vécu. Personnages stéréotypés. Réalisation terne. A. Pacino cabotinant avec aisance. (sortie en salle: 10 avril 2015)
Après avoir reçu de son gérant une lettre que John Lennon lui avait envoyée il y a quarante ans, un chanteur rock sur le déclin reprend sa vie en main. Récit doux-amer très librement inspiré d'un fait vécu. Personnages stéréotypés. Réalisation terne. A. Pacino cabotinant avec aisance. (sortie en salle: 10 avril 2015)
Pour son passage derrière la caméra, le scénariste Dan Fogelman (CRAZY STUPID LOVE) ne fait pas de vagues. Très librement inspiré d'un fait vécu, son récit doux-amer sur fond de rédemption se développe dans un univers glamour pétri de clichés, au gré d'une réalisation terne. Bien qu'il se dégage de cette comédie dramatique un certain charme crépusculaire (accentué par l'utilisation des chansons de John Lennon), la rencontre entre la star vieillissante, qui carbure au scotch et à la poudre, et ces individus à la vie bien ordinaire, se limite trop souvent à des scènes où ces derniers apparaissent comme des enfants devant le père Noël. Dans ces moments, Fogelman crée davantage le malaise qu'il ne suscite le rire. Quant au fils, en succombant lui aussi au charme de son flaboyant paternel, il balaie sous le tapis le seul véritable conflit de ce récit tissé de bonnes intentions. Alors que des interprètes de talent défendent avec honnêteté des personnages stéréotypés, dont Annette Bening en divorcée rigide et Bobby Canavale en courageux gagne-petit, Al Pacino cabotine avec aisance dans le rôle d'un rockeur aussi attachant que pathétique.
Texte : Manon Dumais