É.-U. 2015. Drame policier de Ariel Vromen avec Kevin Costner, Gary Oldman, Ryan Reynolds. En quête d'un code informatique menaçant la sécurité mondiale, la CIA implante dans le cerveau d'un détenu psychopathe la mémoire d'un agent décédé. Peinture à numéros produite à grands frais. Intrigue cousue de fil blanc. Mise en scène souple et caméra agile. K. Costner convaincant au sein d'une distribution gaspillée. (sortie en salle: 15 avril 2016)
En quête d'un code informatique menaçant la sécurité mondiale, la CIA implante dans le cerveau d'un détenu psychopathe la mémoire d'un agent décédé. Peinture à numéros produite à grands frais. Intrigue cousue de fil blanc. Mise en scène souple et caméra agile. K. Costner convaincant au sein d'une distribution gaspillée. (sortie en salle: 15 avril 2016)
Le savoir-faire indéniable du réalisateur du très valable THE ICEMAN ne peut suffire à sauver CRIMINAL du piège de la peinture à numéros à grands frais dans lequel il s'est enferré. En effet, on admire la mise en scène souple, la caméra agile, la direction artistique et le montage sonore de classe supérieure. Mais on déplore avec autant de force l'absence de tension dramatique contenue dans le scénario cousu de fil blanc, dont le déficit de crédibilité dépasse la dose normalement admise pour ce genre d'exercice. Le bilan est d'autant plus triste que le projet semblait posséder un vrai potentiel rédempteur pour sa vedette Kevin Costner, un acteur sous-exploité qui, malgré tout, défend son monstre dingue avec panache et une douceur inattendue. Exception faite de Gal Gadot, compétente dans le rôle de l'épouse en deuil, tous les autres personnages (incluant ceux défendus par Gary Oldman, Tommy Lee Jones et Michael Pitt) sont des archétypes dignes de jeux vidéos. Voilà qui s'appelle jeter ses choux gras.
Texte : Martin Bilodeau