Can. 2015. Drame de François Delisle avec Fanny Mallette, Sébastien Ricard, Geneviève Bujold. Les difficiles retrouvailles d'un homme et d'une femme à la suite de la découverte du corps de leur enfant, disparu dix ans plus tôt. Oeuvre fine et musicale. Intrigue minimaliste opposant deuil et retrouvailles amoureuses. Traitement solennel. Noir et blanc somptueux. Excellents interprètes. (sortie en salle: 6 mars 2015)
Les difficiles retrouvailles d'un homme et d'une femme à la suite de la découverte du corps de leur enfant, disparu dix ans plus tôt. Oeuvre fine et musicale. Intrigue minimaliste opposant deuil et retrouvailles amoureuses. Traitement solennel. Noir et blanc somptueux. Excellents interprètes. (sortie en salle: 6 mars 2015)
Par sa liberté formelle et narrative, LE MÉTÉORE semble avoir affranchi François Delisle des contraintes qui empêchaient son cinéma de fiction d'éclore pleinement (TOI, 2 FOIS UNE FEMME). C'est du moins le sentiment qui s'impose à la vue de CHORUS, une oeuvre fine, musicale, solennelle et pénétrante, qui fait résonner en choeur quelques voix off sur des images poétiques ou digressives, tournées dans un somptueux noir et blanc par l'auteur lui-même. Certes, l'esprit luthérien qui se dégage de l'ensemble rappelle Bergman et Bresson. Mais Delisle ne s'enferme pas. Son film respire et invite à la méditation, sans prêcher ni maudire le monde contemporain, comme le font certains de ceux qui puisent leur inspiration à la même source. L'intrigue minimaliste superpose deux sentiments contraires - le deuil douloureux et la renaissance de l'amour -, modulés délicatement par Fanny Mallette et Sébastien Ricard. Ces derniers sont bien soutenus par Geneviève Bujold, qui joue tout en retenue la mère d'Irène, et Pierre Curzi, émouvant dans la peau du père de Christophe.
Texte : Martin Bilodeau
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Avec ce long métrage, [François Delisle] livre, avec une subtilité grandiose, l'un des rares films qui explorent le deuil dans toute sa subtilité et sa réalité. Sans conteste un des meilleurs films québécois, soutenu par des acteurs dont les prestations illuminent l'écran.
Patricia Robin - Séquences
Sobre et discrète, [la] mise en scène laisse transparaître la grande intensité de ses interprètes. Quelle belle idée d’octroyer à Fanny Malette une Geneviève Bujold en mère à la fois froide et aimante! (...) Sébastien Ricard (...) [offre un] jeu contenu mais néanmoins puissant.
Apolline Caron-Ottavi - 24 Images
(...) il y a dans CHORUS une profonde fragilité de ces adultes, qui peinent à demeurer des individus suite à la perte de leur enfant, celui-ci étant au fond le centre et l’aboutissement de leurs vies. (...) Et même si la mort est au cœur de CHORUS, c’est (...) un film de combat, d’apprentissage, et de reconstruction.
Marc-André Lussier - La Presse
Plus classique dans sa forme que LE MÉTÉORE, (...) CHORUS n'en est pas moins porté par une charge émotive puissante, à laquelle vient s'ajouter un formidable pari esthétique. Tourné en noir et blanc (...), cadré avec précision, ce drame est aussi magnifié par la présence d'acteurs inspirés.
Odile Tremblay - Le Devoir
Si (...) LE MÉTÉORE demeure l’incandescent chef-d’oeuvre d’un cinéaste québécois de complexité en exploration de l’âme humaine sur sa ligne brisée, CHORUS se révèle percutant, émouvant, techniquement ciselé. Ce film tragédie, il le porte tout entier ; l’ayant scénarisé, dirigé, filmé, [monté].