É.-U. 2015. Science-fiction de Neill Blomkamp avec Sharlto Copley, Dev Patel, Yo-Landi Visser. Quand un ingénieur reprogramme un robot policier pour le doter d'une conscience humaine, sa création suscite la convoitise de deux petits criminels et la colère d'un collègue envieux. Récit échevelé aux thèmes empruntés. Héros de métal tour à tour attachant et irritant. Réalisation survoltée. Interprétation chargée. (sortie en salle: 6 mars 2015)
Quand un ingénieur reprogramme un robot policier pour le doter d'une conscience humaine, sa création suscite la convoitise de deux petits criminels et la colère d'un collègue envieux. Récit échevelé aux thèmes empruntés. Héros de métal tour à tour attachant et irritant. Réalisation survoltée. Interprétation chargée. (sortie en salle: 6 mars 2015)
Après le léché ELYSIUM, Neill Blomkamp revient à l'esthétique trash de son DISTRICT 9 pour formuler une réflexion sur le potentiel de l'intelligence artificielle, la nature de la conscience et la malléabilité de l'esprit humain. Très vite cependant, ce divertissement à la fois survolté, échevelé et simpliste se met à empiler les emprunts. À ROBOCOP et à A.I., en passant par TRANSCENDANCE et SHORT CIRCUIT, sans oublier une scène d'affrontement spectaculaire mais grotesque, qui rappelle le combat final d'AVATAR. Et bien qu'audacieux, le mélange de sensibilité enfantine, de violence sadique et de gangsta rap punk se révèle indigeste et fabriqué. Quant au héros de métal, auquel Sharlto Copley, l'acteur-fétiche de Blomkamp, a prêté sa voix (passée au synthétiseur) et ses gestes (captées par des senseurs), il se fait tour à tour attachant et irritant. Face à lui, Hugh Jackman frise le ridicule dans son rôle de méchant de mélodrame en culottes courtes. En revanche, la rappeuse Yo-Landi Visser, sorte de Björk sud-africaine à la voix de Minnie Mouse, confère tendresse et douceur à une figure maternelle toutefois mal définie.
Texte : Louis-Paul Rioux
Chantal Guy - La Presse
Le film peine à se brancher entre l'action pour adultes et la fantaisie science-fictionnelle pour enfants, dans un étrange mélange de naïveté et de cruauté. Certaines scènes sont d'une très grande violence, en opposition totale au caractère ludique porté par Chappie pendant une bonne partie du film.
Antoine Duplan - Le Temps
Avec CHAPPIE, [Neill Blomkamp] semble marquer le pas. (...) Entre bêtification et scènes ratées (découverte de la mort auprès d’une carcasse de chien), l’apprentissage de Chappie, âme d’enfant dans un tas de ferraille, peine à émouvoir ou à troubler.
Philippe Lagouche - La Voix du Nord
(...) ce produit sans âme (...) fait mine de s’inquiéter des dangers de l’Intelligence artificielle tout en pliant sous des facilités (humour niais, virage mélo, violence barbare, apologie de la vengeance, culte du lascar, personnages schématiques, incohérences narratives) inhérentes aux «teenage movies».
Alain Grasset - Le Parisien
Ce film de science-fiction bien maîtrisé et aux effets spéciaux efficaces a la particularité d'être vraiment ironique dans une veine plutôt sérieuse. (...) Quant aux amateurs de scènes d'action spectaculaires, ils y trouveront également leur compte.