Fr. 2015. Drame de Mikhaël Hers avec Anders Danielsen Lie, Judith Chemla, Marie Rivière. Trois étés consécutifs dans la vie d'un traducteur américain établi à Berlin, dont la petite amie française est morte subitement. Récit tout en finesse. Rythme lent, parfaitement contrôlé. Dernier segment un peu moins fort. Réalisation souple et vigoureuse. Composition sensible et retenue de A. Danielsen Lie. (sortie en salle: 11 novembre 2016)
Trois étés consécutifs dans la vie d'un traducteur américain établi à Berlin, dont la petite amie française est morte subitement. Récit tout en finesse. Rythme lent, parfaitement contrôlé. Dernier segment un peu moins fort. Réalisation souple et vigoureuse. Composition sensible et retenue de A. Danielsen Lie. (sortie en salle: 11 novembre 2016)
La composition sensible et intériorisée de l'acteur norvégien Anders Danielsen Lie, découvert dans l'excellent OSLO, 31 AOÛT, constitue la principale force de cette sonate intime et universelle sur la mort et la résurrection, aux sens propre et figuré. Le Français Mikhaël Hers (MEMORY LANE, inédit au Québec) imprime à son récit tout en finesse un rythme de coeur qui bat. Bien que pouvant sembler rébarbative, la lenteur n'est jamais indolente, tout comme la retenue, que le cinéaste privilégie dans ses dialogues et sa direction d'acteurs, n'est jamais artificielle. Si les deux premiers segments sont plus forts que le dernier, l'ensemble, filmé avec souplesse et vigueur, ne s'en trouve pas trop affaibli. De fait, CE SENTIMENT DE L'ÉTÉ reste un exemple de film modeste mais sûr de lui, émouvant et rempli de silences parlants, comme le cinéma en produit trop rarement aujourd'hui. Outre Danielsen Lie, la distribution sans fausse note est relevée par le jeu assuré de Judith Chemla (CAMILLE REDOUBLE).
Texte : Martin Bilodeau