É.-U. 2015. Comédie sentimentale de Judd Apatow avec Amy Schumer, Bill Hader, Brie Larson. Les convictions d'une journaliste résolument célibataire sont ébranlées par sa rencontre avec un spécialiste en médecine sportive, sujet de son prochain article. Récit intelligent et sensible, dissimulé sous un torrent d'humour grossier. Quelques temps morts. Réalisation faussement rudimentaire. Tandem de vedettes irrésistible. (sortie en salle: 17 juillet 2015)
Les convictions d'une journaliste résolument célibataire sont ébranlées par sa rencontre avec un spécialiste en médecine sportive, sujet de son prochain article. Récit intelligent et sensible, dissimulé sous un torrent d'humour grossier. Quelques temps morts. Réalisation faussement rudimentaire. Tandem de vedettes irrésistible. (sortie en salle: 17 juillet 2015)
Dans la continuité des comédies récentes centrées sur des femmes immatures ou mal léchées (BRIDESMAIDS, BAD TEACHER, THE HEAT), cette nouvelle production de Judd Apatow fait excellente figure. Mais rendons à César ce qui lui appartient: TRAINWRECK est l'oeuvre d'Amy Schumer, une humoriste montante à l'abattage exceptionnel, qui signe en solo le scénario. Intelligent et sensible, celui-ci parle des blessures psychologiques de l'enfance, du droit à la différence et de la peur de l'engagement, avec une délicieuse fausse désinvolture. Pareillement, l'approche frontale et brute, typique au réalisateur de KNOCKED UP et FUNNY PEOPLE, masque un dispositif sophistiqué, perceptible dans le grain de l'image, les valeurs de plans étudiées et le montage fluide. Cela dit, le rapport au temps n'est pas au point et à 125 minutes au compteur, le récit accuse quelques passages à vide. Mais la force de son humour joyeusement grossier, et le charme discret de son tandem amoureux atypique, font de TRAINWRECK une comédie libre et surtout, libératrice. Dans un rôle secondaire hilarant, la méconnaissable Tilda Swinton brille de tous ses feux.
Texte : Martin Bilodeau
Amy Schumer - Le Journal de Montréal
"Il y a beaucoup de moi dans chaque scène. (...) tout ce qui arrive à mon personnage dans le film pourrait se produire dans ma vie. (...) Je ne suis pas du tout gênée de ce que je montre. (...) Ce qui me fait me sentir vulnérable, ce sont les scènes familiales, car j’y montre mes insécurités et mes peurs".
Benjamin Lee - The Guardian
What makes TRAINWRECK initially interesting is its portrayal of a woman who is unapologetically sexual and utterly repulsed by (...) marriage and children. (...) the film uses the lead character’s often selfish (...) behaviour for laughs early on, but (...) [it] holds back from cutting quite so deep in the third act.
Scott Foundas - Variety
(...) this is one of Apatow’s most consistently funny and charming films, right up to one of those extravagant displays of a character’s affections that would seem terribly corny if it weren’t so heartfelt. It’s also Apatow’s most cinematic work, with softly lit widescreen cinematography.
Élie Castiel - Séquences
La plume est incisive, vulgaire à l’image de sa contemporanéité, groteste dans ses incertitudes, prenant la vie à grands coups de one-liners incendiaires et de situations rocambolesques. C’est ahurissant et dans le même temps émouvant, triste à en pleurer et d’une drôlerie incomparable.
Maude L'Archevêque - La Presse
On se laisse (...) facilement charmer par les tribulations d'Amy et Aaron, qui forment un couple attachant et étonnamment réaliste. Assez de gags frappent leur cible pour qu'on rit souvent et de façon audible. (...) dommage [qu'on] ne [sorte] pas des sentiers battus en restant sur les rails.