É.-U. 2015. Comédie dramatique de Tony McNamara avec Nat Wolff, Mickey Rourke, Emma Roberts. Pour les besoins d'un travail scolaire, un collégien timide se lie d'amitié avec son voisin malade, qui s'avère être un ex-tueur au service de la CIA. Récit convenu abordant les thèmes de la rédemption et du passage à l'âge adulte. Traitement inégal hésitant entre l'humour noir et le drame psychologisant. Réalisation technique compétente. Sympathique trame sonore nostalgique. M. Rourke peu crédible.
Pour les besoins d'un travail scolaire, un collégien timide se lie d'amitié avec son voisin malade, qui s'avère être un ex-tueur au service de la CIA. Récit convenu abordant les thèmes de la rédemption et du passage à l'âge adulte. Traitement inégal hésitant entre l'humour noir et le drame psychologisant. Réalisation technique compétente. Sympathique trame sonore nostalgique. M. Rourke peu crédible.
Rédemption, passage à l'âge adulte, acceptation de soi, des autres, de la maladie, de la mort, etc. Autant de thèmes forts abordés pêle-mêle et assez superficiellement. Qui trop embrasse mal étreint... En outre, le traitement inégal hésite constamment entre l'humour noir, voire la caricature, et le drame psychologisant, saupoudré de romance. Or l'ex-agent incarné par Mickey Rourke n'est crédible que dans le registre de la comédie noire, tellement le personnage est une caricature ambulante et flirte avec l'auto-parodie. Hélas, ASHBY louvoie entre les genres sans arrêt. Avec pour conséquence que l'ancienne star sexy de 9 1/2 WEEKS s'avère ridicule et pathétique plus le film avance. À tout le moins, la réalisation technique de Tony McNamara est compétente, tandis que la trame sonore aux accents nostalgiques se révèle sympathique. En revanche, le recours à la voix off alourdit le tout, entraînant l'oeuvre sur la pente de la psychologie de quai de gare. Face à un Rourke plus défiguré et méconnaissable que jamais, Nat Wolff (PAPER TOWNS) s'en tire sans trop de dommage, mais sans éclat.
Texte : Olivier Lefébure