Fr. 2015. Drame biographique de René Féret avec Nicolas Giraud, Lolita Chammah, Robinson Stévenin. Médecin et écrivain à succès, Anton Tchékhov tient la promesse faite à son frère mort de la tuberculose de se rendre sur l'île de Sakhaline, un des bagnes de l'empire russe. Évocation empathique d'un parcours artistique et humain déterminé par les liens familiaux. Quelques passages schématiques. Réalisation soignée, mais modeste. Jeu tantôt authentique, tantôt affecté. (sortie en salle: 11 septembre 2015)
Médecin et écrivain à succès, Anton Tchékhov tient la promesse faite à son frère mort de la tuberculose de se rendre sur l'île de Sakhaline, un des bagnes de l'empire russe. Évocation empathique d'un parcours artistique et humain déterminé par les liens familiaux. Quelques passages schématiques. Réalisation soignée, mais modeste. Jeu tantôt authentique, tantôt affecté. (sortie en salle: 11 septembre 2015)
Cet ultime opus de René Féret (LA COMMUNION SOLENNELLE, MYSTÈRE ALEXINA), disparu en avril 2015, est dans le droit fil de son récent NANNERL, LA SOEUR DE MOZART: évocation empathique d'un parcours artistique et humain déterminé par les liens familiaux, reconstitution d'époque soignée malgré un budget limité, et dialogues raffinés, livrés sur un mode tantôt affecté, tantôt plein de vérité. Se concentrant sur une période charnière de la vie de Tchékhov - dans une chronologie commodément remaniée -, Féret met en relief à la fois le caractère généreux du grand auteur russe et son étonnante facilité pour l'écriture. Dommage que l'épisode à Sakhaline apparaisse si schématique. Au sein d'une solide troupe de comédiens, qui inclut plusieurs membres de la famille du réalisateur, Nicolas Giraud (COMME UNE ÉTOILE DANS LA NUIT, du même Féret, LES AVENTURES EXTRAORDINAIRES D'ADÈLE BLANC-SEC) compose un Tchékhov attachant quoiqu'un peu lisse.
Texte : Louis-Paul Rioux
François Lévesque - Le Devoir
(...) son précédent [film arrachait] (...) quelques bâillements. Rebelote avec ce film de chambre (...) dont le rythme languissant, la direction d’acteurs figée et l’incapacité à faire ressentir les tourments du protagoniste autrement qu’en les explicitant dans le dialogue concourent, ultimement, à l’insuccès.
Marc-André Lussier - La Presse
René Féret (...) s'éloigne du drame biographique traditionnel pour proposer (...) une évocation. En résulte un très beau portrait, dénué de tout sentimentalisme, mais (...) traversé d'une mélancolie toute tchékhovienne. Son approche est classique et dépouillée, un brin austère.
Pierre Murat - Télérama
Avec Féret, l'émotion et la bienveillance sont, à chaque instant, palpables. Tout se gâte, néanmoins, lorsque le médecin-dramaturge gagne, en 1890, la terre des bagnards russes: l'île de Sakhaline. Là, l'évident manque de moyens devient rédhibitoire.
Didier Péron - Libération
Féret dresse un portrait de l’écrivain et dramaturge plein d’humanité séduisante, auquel le doux Nicolas Giraud prête son physique avantageux. (...) Le film est élégant mais trop sage, peut-être guidé par une excessive déférence à l’égard du héros littéraire, dépeint comme tel.
Mathieu Macheret - Le Monde
Philippe Lagouche - La Voix du Nord
Devant [la] caméra [de René Féret] rôdent les fidèles emblèmes d’une tribu dans laquelle s’insinuent de pétulantes donzelles. Le rôle titre, quant à lui, est irradié par Nicolas Giraud excellant dans un registre introspectif seyant à la personnalité tourmentée d’Anton Tchekhov.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
Dans une mise en scène fluide et épurée, René Féret réussit à nous entraîner assez vite dans l’intimité et l’humanité de Tchekhov non sans une pointe de passion, d’autant qu’il est fort bien incarné par Nicolas Giraud.
Didier Méreuze - La Croix
(...) par-delà la mise en lumière d’un génie en gestation, la réalisation s’attache à l’univers de l’écrivain, au point de s’y fondre. Au fil des images claires, des paysages paisibles et des séquences en clair-obscur, une troublante atmosphère tchékhovienne se dégage, renforcée par le jeu des acteurs.