Can. 2015. Thriller de Charles-Olivier Michaud avec Anna Mouglalis, Pierre-Yves Cardinal, Pascale Bussières. Alors qu'elle enquête sur le trafic humain en Asie, une photojournaliste franco-québécoise devient elle-même victime des pratiques atroces des triades. Sujet fort traité en surface. Étalage sordide de violence. Mise en scène pseudo-documentaire aux effets racoleurs. Interprétation consistante. (sortie en salle: 23 octobre 2015)
Alors qu'elle enquête sur le trafic humain en Asie, une photojournaliste franco-québécoise devient elle-même victime des pratiques atroces des triades. Sujet fort traité en surface. Étalage sordide de violence. Mise en scène pseudo-documentaire aux effets racoleurs. Interprétation consistante. (sortie en salle: 23 octobre 2015)
Après SNOW AND ASHES et EXIL, Charles-Olivier Michaud s'empare à nouveau d'un sujet puissant, pour le traiter cette fois en surface, dans une mise en scène pseudo-documentaire finalement plus proche de l'esthétique publicitaire. En effet, le film est alourdi par des effets de style gratuits et racoleurs, comme des accélérés ou des renversements de cadres, et se complaît dans l'étalage de violences atroces, répétées à l'envi. Un véritable problème de perspective, tant les réflexions formulées par l'auteur (comment aider les victimes de trafic humain? Témoigner par des photos suffit-il? Comment combattre les triades dont les ramifications sont mondiales?) demeurent à l'état d'ébauche. En outre, les relations entre les personnages ne sont jamais développées, empêchant le spectateur d'éprouver de l'empathie ou de l'attachement pour eux. Pierre-Yves Cardinal et Pascale Bussières n'ont que des miettes à jouer, tandis qu'Anna Mouglalis, certes bonne actrice, se débat avec un personnage qui ne semble exister que comme un pur affect.
Texte : Helen Faradji
Brendan Kelly - The Gazette
It’s a powerful drama that works in large part because (...) Mouglalis is so good in the title role. (...) But there are some loose ends in the screenplay that kind of leave viewers hanging, and it would have helped if some of the secondary characters had been given a little more depth (and screen time).
Marc-André Lussier - La Presse
Le propos tire (...) sa puissance du fait que Charles-Olivier Michaud préfère la suggestion en détournant sa caméra de la violence physique. Ce choix de mise en scène se révèle judicieux. (...) Se jetant à corps perdu dans le rôle, Anna Mouglalis offre ici une performance éblouissante.
Odile Tremblay - Le Devoir
Bien réalisé, avec une caméra nerveuse à l’épaule, (...) un rythme hachuré et un réalisme d’une crudité qui souffle, ANNA démarre sur les chapeaux de roues. (...) Malgré des moments puissants, (...) il manque une substance à ANNA, et certains personnages (...) auraient gagné à mieux prendre vie.