É.-U. 2015. Thriller de Mitchell Lichtenstein avec Jena Malone, Ed Stoppard, Janet McTeer. À Londres en 1880, une mourante raconte à sa fille les circonstances entourant la disparition mystérieuse de son mari médecin, survenue deux décennies plus tôt. Intrigue érotico-victorienne captivante et bien charpentée. Mise en scène un peu mécanique. Pedigree technique impressionnant. Composition inégale de J. Malone.
À Londres en 1880, une mourante raconte à sa fille les circonstances entourant la disparition mystérieuse de son mari médecin, survenue deux décennies plus tôt. Intrigue érotico-victorienne captivante et bien charpentée. Mise en scène un peu mécanique. Pedigree technique impressionnant. Composition inégale de J. Malone.
Une affaire de fantômes victoriens et d'érotisme contenu, mise en images par le directeur-photo de Mike Leigh et en musique par le compositeur attitré de feu Krzysztof Kieslowski: ANGELICA sort du lot dès son générique d'ouverture. Dommage que la suite ne soit pas toujours à la hauteur. Vrai, le scénario bien charpenté déroule une intrigue à la frontière de la folie et de la raison, qui captive tout du long et entretient précieusement son mystère psycho-sexuel. Mais le film est affaire d'équilibre (entre l'objectif et le subjectif), et il manque à Jena Malone (HUNGER GAMES) - la funambule devant marcher sur un fil -, certaines nuances de jeu. Pareillement, la mise en scène un peu mécanique, mais aux moyens techniques enviables, ne parvient pas toujours à rebondir sur les ressorts mis sur son chemin. En revanche, les effets spéciaux sont très efficaces, et les compositions soutenues de Janet McTeer et Ed Stoppard donnent du relief à l'ensemble. (Texte rédigé en février 2015, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau