G.-B. 2015. Documentaire musical de Asif Kapadia . Le destin tragique d'Amy Winehouse, chanteuse britannique à la voix sublime, vaincue par sa dépendance à l'alcool en juillet 2011. Début prometteur centré sur l'émergence de l'artiste. Dérive sensationnaliste. Personnalité forte et attachante de la protagoniste. (sortie en salle: 10 juillet 2015)
Le destin tragique d'Amy Winehouse, chanteuse britannique à la voix sublime, vaincue par sa dépendance à l'alcool en juillet 2011. Début prometteur centré sur l'émergence de l'artiste. Dérive sensationnaliste. Personnalité forte et attachante de la protagoniste. (sortie en salle: 10 juillet 2015)
Après SENNA, sur le pilote brésilien Ayrton Senna, Asif Kapadia se frotte à nouveau au destin tragique d'un mythe contemporain: la chanteuse Amy Winehouse. Le début du film explique bien la naissance de sa sensibilité artistique hors du commun, mise en contexte notamment par les témoignages de deux amies proches. Mais par la suite, le cinéaste britannique plonge au coeur du mythe pour en éclairer les recoins les plus sombres, à grands renforts de musique anxiogène et de ralentis. Assemblées de façon extrêmement rapide, les archives privées et médiatiques, commentées en voix off par divers intervenants, composent alors davantage le portrait d'une junkie que d'une artiste. Heureusement, certains passages restent empreints d'une émotion sincère et puissante, attribuables pour la plupart à la personnalité de Winehouse, femme fragile et forte à la fois, et attachante en diable.
Texte : Helen Faradji
Émilie Côté - La Presse
AMY est un film dont on ne sort pas indemne. Il faut quelques heures pour se remettre de cette descente aux enfers qui nous présente une tout autre Amy Winehouse que son personnage médiatique de pauvre toxicomane.
Helen Faradji - 24 Images
(...) si le projet d’AMY était de « raconter » la diva via les paroles de ses chansons (à l’écran, en surimpression), le sentiment que donne ce film de passer constamment du coq à l’âne est palpable. (...) le plus triste, c’est que ce film voulu, on le sent, pour lui rendre hommage ne fait au final que dresser le portrait d’une junkie pathétique en lui enlevant (...) son identité d’artiste exceptionnelle.
Hubert Lizé - Le Parisien
(...) AMY n'est pas l'un de ces docus hagiographiques, compilant les témoignages élogieux, trop souvent consacrés aux stars. Il nous plonge avec une vérité et une cruauté renversantes au cœur de l'intimité d'une petite fille, (...) devenue en quelques années, (...) la plus grande star de la soul et du jazz.
Christine Haas - Paris Match
En remontant le temps, le cinéaste explore son génie musical. (...) Il déniche des vidéos inédites montrant une Amy (...) heureuse, (...) retrouve les débuts de la chanteuse de jazz qui refuse d’être une pop star, (...) dévoile une jeune femme romantique qui épouse les addictions de son prince charmant.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Refusant la voie traditionnelle du documentaire comme assemblage de « têtes qui parlent », Kapadia a réalisé un film qui donne l’illusion d’éviter la reconstitution et la médiation, et d’être en prise directe avec la vie, et conséquemment avec la mort du personnage.
Stephen Dalton - The Hollywood Reporter
British director Asif Kapadia's respectful documentary portrait reminds us that the self-destructive London singer was supremely talented, explosively charismatic, but dangerously ill-equipped for the superstar fame that came with her 20-million-selling breakthrough album Back to Black.
Philippe Lagouche - La Voix du Nord
Amy Winehouse [est morte] le 23 juillet 2011. (...) AMY rend hommage à sa nature artistique, révélant une sensibilité de parolière dont on n’avait pas forcément conscience. Et c’est un des grands mérites de ce documentaire de mettre l’accent sur des talents parfois passés sous silence.
Guy Lodge - Variety
Hardly innovative in form, but boasting the same depth of feeling and breadth of archival material that made Kapadia’s SENNA so rewarding, this lengthy but immersive portrait will hit hard with viewers who regard Winehouse among the great lost voices (...) of an entire musical genre.
Laurent Rigoulet - Télérama
AMY regorge d'images saisissantes, d'autant plus inédites qu'elles ont été filmées dans l'intimité de la chanteuse. Tous ses proches (même ceux qui dénoncent le film aujourd'hui) sont de la partie et livrent leur témoignage en voix off.
Serge Kaganski - Les Inrockuptibles
L’un des aspects les plus saisissants du film (...) est (...) de se rendre compte qu’Amy Winehouse a été filmée quasiment durant toute sa courte vie, dans des moments publics et privés. On peut ainsi la découvrir dans les situations classiques de son métier (...) que dans des moments intimistes.
Éric Mandel - Le Journal du dimanche
[Asif Kapadia] signe (...) un puzzle impressionnant et tourbillonnant de vidéos et photos, professionnelles et privées, des enregistrements téléphoniques, des images volées. (...) Complaisant pour certains, lumineux pour d’autres, et dans tous les cas fascinant, trash, excessif, parfois drôle et souvent glaçant.