É.-U. 2015. Comédie sentimentale de Cameron Crowe avec Bradley Cooper, Emma Stone, Rachel McAdams. De passage à Hawaï pour faciliter une opération conjointe de l'armée et de son client, un ex-militaire devenu consultant au privé se fait imposer l'escorte d'une jeune capitaine. Production résolument vieille école, maladroite et parfois laborieuse. Enjeux politiques et militaires mal amenés. Traitement vif. Interprétation spontanée. (sortie en salle: 29 mai 2015)
De passage à Hawaï pour faciliter une opération conjointe de l'armée et de son client, un ex-militaire devenu consultant au privé se fait imposer l'escorte d'une jeune capitaine. Production résolument vieille école, maladroite et parfois laborieuse. Enjeux politiques et militaires mal amenés. Traitement vif. Interprétation spontanée. (sortie en salle: 29 mai 2015)
Un indéniable charme transpire de toutes les scènes d'ALOHA. C'est du reste ce qui sauve, du moins en partie, cette nouvelle production résolument vieille école du nostalgique Cameron Crowe (SINGLES, JERRY MAGUIRE, ALMOST FAMOUS). Aussi producteur et scénariste de cette oeuvre vive à la gestation lente, Crowe y siffle son refrain habituel en mettant en scène un héros masculin égaré et cynique, sauvé par l'amour d'une femme simple et spirituelle. Parallèlement, il rend hommage à la culture polynésienne, à travers un arrière-plan exotique exploité avec respect. Le problème du film provient de son enjeu politique et militaire. Rompant avec son parti pris efficace du non-dit (beaucoup de dialogues muets nous sont transmis par le biais de sous-titres ironiques), Crowe se fait bavard au sujet de la privatisation de la conquête spatiale. Mais il ignore comment faufiler organiquement son discours dans son scénario, qui à maintes occasions sonne creux. Porteurs de cet enjeu, Bill Murray et Alec Baldwin font leur petit numéro, mais la zone d'impact reste limitée. En revanche, par leur jeu spontané, Bradley Cooper et Emma Stone forment un tandem rafraîchissant comme une pluie d'été.
Texte : Martin Bilodeau
Andrew Barker - Variety
Unbalanced, unwieldy, and at times nearly unintelligible, ALOHA is unquestionably Cameron Crowe’s worst film. Paced like a record on the wrong speed (...), the film bears all the telltale signs of a poorly executed salvage operation disfigured in the editing bay.
Élie Castiel - Séquences
Le charme suranné d’ALOHA réside dans la tendance de Cameron Crowe à jouer la carte de la nostalgie sur un ton doux-amer, voire même caramélisé, d’où se profilent de bonnnes performances d’acteurs.
Marc-André Lussier - La Presse
Même si le film est raté dans l'ensemble, on note quand même quelques éléments divertissants, notamment sur le plan des répliques. (...) Le hic, c'est que le récit tente d'apostropher tellement de sujets à la fois qu'il en devient vite confus. Et peu plausible.