Hongr. 2014. Drame de Kornel Mundruczo avec Zsofia Psotta, Sandor Zsoter, Lili Monori. Le gouvernement ayant imposé une taxe sur les races canines croisées, une jeune fille est forcée de se séparer de son chien bâtard, qui mène les siens à la révolte. Récit métaphorique puissant. Atmosphère horrifique prenante. Quelques longueurs. Mise en scène fébrile. Photographie soignée. Dressage des chiens impressionnant. Interprétation naturelle. (sortie en salle: 27 mars 2015)
Le gouvernement ayant imposé une taxe sur les races canines croisées, une jeune fille est forcée de se séparer de son chien bâtard, qui mène les siens à la révolte. Récit métaphorique puissant. Atmosphère horrifique prenante. Quelques longueurs. Mise en scène fébrile. Photographie soignée. Dressage des chiens impressionnant. Interprétation naturelle. (sortie en salle: 27 mars 2015)
Gagnant du prix Un certain Regard à Cannes, WHITE GOD est une oeuvre métaphorique puissante, à l'atmosphère horrifique prenante. Dans cette série B assumée, montée avec un dynamisme fou et utilisant la musique avec force et intelligence, la révolte des chiens symbolise la lutte de tous les exclus, de tous les marginaux, de tous ceux qui sont différents et forcés à la violence pour trouver ou défendre leur place. Grâce à une direction photo soignée, le réalisateur Kornel Mundruczo - dont les films étaient jusqu'ici inédits au Québec - faufile habilement des moments fantastiques dans une trame naturaliste. Et sans éviter quelques longueurs, sa mise en scène se fait fébrile et captivante. Enfin, Mundruczo et ses coscénaristes ont eu la délicatesse de conclure ce récit sombre et dur sur une note d'espoir lumineuse et émouvante. À la fois spontanée et sobre, la jeune Zsofia Psotta fait preuve de charisme, tandis que le travail de dressage des chiens impressionne.
Texte : Helen Faradji
Franck Nouchi - Le Monde
(...) Mundruczo (...) s’attaque de front à plusieurs genres cinématographiques différents: (...) le film de vengeance; le film politique; le film philosophique. Moins réussi formellement que WHITE DOG [de Fuller], (...) WHITE DOG n’en est pas moins un film métaphorique saisissant sur la Hongrie d’aujourd’hui.
Samuel Douhaire - Télérama
Dans les quarante dernières minutes, angoissantes, sans une seconde de répit, le film emprunte ses effets aux classiques du cinéma d'horreur, (...) mais aussi aux films gore type HALLOWEEN. (...) La guérilla urbaine conduite par les chiens prend alors un tour prophétique. (...) Et apocalyptique...
Hubert Lizé - Le Parisien
Ce film bourré de sensibilité mais effrayant par certains aspects a reçu le prix Un certain regard au dernier Festival de Cannes. Et les deux acteurs à quatre pattes - Luke et Rody qui incarnent Hagen - ont décroché la Palme Dog pour leur interprétation.
Guy Lodge - Variety
Not merely a story of interspecies hierarchy, then, WHITE DOG also puts forward a simple but elegant metaphor for racial and class oppression, as the outcast (or even outcaste) masses, sidelined in favor of the elite few, band together to assert their collective strength.
Cyrille Latour - Les Fiches du Cinéma
(...) le réalisateur ne se contente pas de friser le ridicule, il saute dedans à pieds joints. Sauf que, à force, son insistance parvient à ridiculiser le ridicule. Résultat: le spactateur hésite entre la fascination et la consternation.
Arnaud Schwartz - La Croix
Ce long-métrage étonnant, à la lisière du fantastique, est traversé de scènes qui s’impriment avec force dans l’esprit du spectateur. (...) Le sens inné de l’image dont Kornel Mundruczo fait preuve se met ici au service d’une métaphore puissante où, sur le fond, il est bien sûr davantage question des hommes que des animaux.
Alexis Campion - Le Journal du dimanche
Un film hors du commun. (...) Malgré ses lourdeurs dans la réalisation – musiques redondantes, images tremblantes –, ce film développe une métaphore saisissante des hiérarchies sociales et raciales qui régissent le monde