Avec son mari, [Mona] fait un dernier «voyage» en Suisse, où le suicide assisté est légal. Filmé en plans convulsifs, ce conte de Samuel Benchetrit sur l'amour et la mort reste, de bout en bout, un exercice de style artificiel et maladroit.

(...) évitez (...) UN VOYAGE, de Samuel Benchetrit: ce serait ajouter le désespoir à la dépression. Un couple hystérique, (...) filmé de manière hystérique, fonce vers la Suisse pour une raison funèbre révélée in fine. C'est un drame, mais dramatique.

Anna Mouglalis, (...) à mesure que sa mort approche, parvient à une justesse de jeu et de ton dont on ne la pensait pas capable, jusqu'à rendre bouleversante dans sa radicalité la scène où elle meurt.

Avec très peu de moyens, Samuel Benchetrit (...) ose s'attaquer à un sujet terrible et bouleversant. Il l'aborde avec un mélange d'audace et de simplicité, imposant sa détermination à mener son histoire jusqu'au bout.

La caméra ne craint pas d'accompagner ses personnages au sens propre du terme. Reste une question à Benchetrit, qui est également écrivain: sinon donner un rôle puissant à sa compagne Anna Mouglalis, (...) n'aurait-il pas mieux valu écrire un roman?