É.-U. 2014. Comédie d'horreur de Kevin Smith avec Michael Parks, Justin Long, Johnny Depp. Venu réaliser un reportage insolite dans le nord du Manitoba, l'animateur d'une émission de radio Web à Los Angeles est séquestré par un vieil ermite obsédé par les morses. Curieux mélange d'humour grotesque et de scènes horrifiques. Réalisation soignée et efficace, malgré quelques chutes de rythme. Personnages colorés campés de façon caricaturale. (sortie en salle: 3 octobre 2014)
Venu réaliser un reportage insolite dans le nord du Manitoba, l'animateur d'une émission de radio Web à Los Angeles est séquestré par un vieil ermite obsédé par les morses. Curieux mélange d'humour grotesque et de scènes horrifiques. Réalisation soignée et efficace, malgré quelques chutes de rythme. Personnages colorés campés de façon caricaturale. (sortie en salle: 3 octobre 2014)
La collision des mondes de Mary Shelley («Frankenstein») et de Kevin Smith (CLERKS, ZACK AND MIRI MAKE A PORNO) produit une création hybride empruntant tant à la comédie post-juvénile qu'au film d'horreur. Presque inclassable, TUSK se nourrit de nombreux clins d'oeil (Tarantino, Burton, les productions Hammer), d'autoréférences et de blagues prenant pour cibles les Canadiens (et les Québécois!), où pleuvent les allusions au hockey. Smith va même jusqu'à se permettre d'évoquer le drame des enfants de Duplessis. Soigné sur le plan technique, le film souffre toutefois d'un rythme inégal causé par certains retours en arrière, une échappée sentimentale mal imbriquée dans l'intrigue principale, ainsi que l'entrée tardive et étirée du déjanté Guy Lapointe, campé par un Johnny Depp pris en flagrant délit de cabotinage. Michael Parks (KILL BILL) vole la vedette avec son jeu à la Vincent Price, tandis que Justin Long (LIVE FREE OR DIE HARD) se débrouille bien dans un rôle à deux volets.
Texte : Jean Beaulieu