É.-U. 2014. Thriller de Robert Rodriguez, Frank Miller avec Mickey Rourke, Josh Brolin, Jessica Alba. Dans la nuit poisseuse de Basin City, la ville du péché, les destins d'une poignée d'individus s'entrecroisent violemment. Recyclage spectaculaire mais puéril des clichés du film noir. Récit prétexte aux scènes de voyeurisme et d'ultra-violence. Réalisation tape-à-l'oeil. Interprétation caricaturale. (sortie en salle: 22 août 2014)
Dans la nuit poisseuse de Basin City, la ville du péché, les destins d'une poignée d'individus s'entrecroisent violemment. Recyclage spectaculaire mais puéril des clichés du film noir. Récit prétexte aux scènes de voyeurisme et d'ultra-violence. Réalisation tape-à-l'oeil. Interprétation caricaturale. (sortie en salle: 22 août 2014)
Toujours inspiré de l'univers des romans illustrés de Frank Miller, SIN CITY - A DAME TO KILL FOR se veut à la fois la suite et l'antépisode du film à succès de 2005. Mais cette fois, le caractère innovateur de la mise en images et du traitement s'est estompé, de sorte que l'entreprise apparaît encore plus clairement comme un recyclage spectaculaire mais puéril des archétypes du film noir. Au programme: violence de bande dessinée, fantasmes de revues érotiques et nihilisme de pacotille, mâtinés d'une double dose de machisme. Seule Eva Green, en vamp exhibitionniste, se distingue d'une distribution cantonnée aux caricatures de faux durs et de femmes fatales. Desservi par une réalisation tape-à-l'oeil de Robert Rodriguez et Miller, l'ensemble se fait vite répétitif et monocorde, trahissant les limites d'un exercice à mi-chemin entre le pastiche et l'hommage, qui croule sous le poids de ses influences.
Texte : Georges Privet
Bruce Kirkland - 24 Heures
SIN CITY: J'AI TUÉ POUR ELLE est un long métrage ultra-violent, hédoniste et parfois brillant. (...) c'est un long métrage tellement fascinant à regarder - surtout en 3D -, qu'on plonge dans cet univers de désespoir, d'ennui, de déchéance et de violence en un battement de coeur.
Peter Hartlaub - The San Francisco Chronicle
Frank Miller and Robert Rodriguez (...) should have stopped there. SIN CITY 2 is still a visual buffet, but adding 102 more minutes of double crosses, slow torture and hookers with hearts of gold just exposes the tediousness of the exercise.
Manon Dumais - Le Devoir
D’un rythme léthargique, SIN CITY souffre d’un scénario décousu composé de récits d’un intérêt inégal. (...) Rourke et Brolin jouent sur le pilote automatique, tandis que Gordon-Levitt semble perdu dans cet univers bédéesque. (...) Seule Green paraît prendre un malin plaisir à jouer les vipères.
Todd McCarthy - The Hollywood Reporter
Every scene is given the same weight - there's no modulation, no sense of drama beyond mannered posturing, a feeling that the whole enterprise is about capturing a retro look and attitude and nothing else. The lack of any substance at all is what makes the SIN CITY franchise feel cheap, in the end.
Sonia Sarfati - La Presse
Un film (...) au visuel époustouflant, mais qui, sans être aussi «éparpillé» que le premier, souffre de semblable «syndrome du recueil de nouvelles». (...) Bref, une oeuvre extrêmement stylisée où l'humour est très noir, assumant ses perversions et ses obsessions - qui sont possiblement celles de ses réalisateurs.