Fr. 2014. Drame psychologique de Mélanie Laurent avec Joséphine Japy, Lou de Laâge, Isabelle Carré. Une adolescente jolie mais réservée, dont la mère s'est récemment séparée, développe une amitié fusionnelle puis toxique avec une consoeur de classe qui affiche une grande assurance. Adaptation sensible du roman d'Anne-Sophie Brasme. Illustration percutante d'un cas d'intimidation. Réalisation assurée. Quelques coquetteries visuelles superflues. Bonne interprétation. (sortie en salle: 15 mai 2015)
Une adolescente jolie mais réservée, dont la mère s'est récemment séparée, développe une amitié fusionnelle puis toxique avec une consoeur de classe qui affiche une grande assurance. Adaptation sensible du roman d'Anne-Sophie Brasme. Illustration percutante d'un cas d'intimidation. Réalisation assurée. Quelques coquetteries visuelles superflues. Bonne interprétation. (sortie en salle: 15 mai 2015)
Pour sa deuxième réalisation après LES ADOPTÉS (inédit en salles au Québec), la comédienne Mélanie Laurent (INGLOURIOUS BASTERDS, ENEMY) adapte avec vigueur et sensibilité le roman d'Anne-Sophie Brasme sur les thèmes des amitiés adolescentes et de l'intimidation. Lou de Laâge (JAPPELOUP) campe du reste avec aplomb et impertinence une redoutable perverse narcissique qui prend au piège une fille innocente et fragilisée par l'asthme (d'où le titre du film), interprétée avec une belle sobriété par l'attachante Joséphine Japy (LE MOINE). À la mise en scène, Laurent fait montre d'une belle assurance - malgré quelques petites coquetteries visuelles plutôt superflues -, la tension allant croissant jusqu'à un dénouement très troublant et d'une grande force dramatique.
Texte : Louis-Paul Rioux
Jean-Marie Lanlo - Séquences
Progressivement, après un début presque insouciant, le film se teinte du poids de la fatalité. Il devient alors évident pour le spectateur qu’après certaines limites franchies, seul le drame pourra mettre fin à la frustration et agir comme une libération.
Catherine Schlager - La Presse
En un lent crescendo, Mélanie Laurent livre le portrait touchant d'une amitié dans ce qu'elle a de plus imparfait, de ses balbutiements jusqu'à sa conclusion, et livre une finale d'une rare intensité où le titre du film prend alors tout son sens.
Franck Nouchi - Le Monde
Éric Libiot - L'Express
Isabelle Danel - Les Fiches du Cinéma
(...) RESPIRE est un film de regard, d’une metteuse en scène sur ses actrices, de Charlie sur Sarah, de ce petit monde lycéen sur l’élève populaire… Soulignons l’exceptionnelle direction d’actrice de Mélanie Laurent, avec Isabelle Carré dans un rôle à contre-emploi en mère chiffonnée.
Philippe Lagouche - La Voix du Nord
(...) Lou de Laâge s’applique consciencieusement à calquer son timbre grave sur celui de sa patronne. La seconde, Joséphine Japy, dans un registre infiniment plus nuancé, s’acquitte d’un rôle ingrat qu’elle tire vers le haut.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
La mise en scène brillante s'appuie sur une écriture subtile. Deux actrices formidables - Lou de Laâge, Joséphine Japy - se séduisent et s'affrontent dans ce drame qui flirte avec le thriller psychologique. Étouffant, hypnotique, en un mot, une réussite!
Marie Soyeux - La Croix
RESPIRE pousse loin cette perversité, flirtant à plusieurs reprises avec le film d'horreur, dans une atmosphère oppressante qui ne le recommande pas à tous les publics - mais dont il faut reconnaître l'efficacité.
Mathilde Blottière - Télérama
RESPIRE révèle (...) deux actrices prometteuses: Lou de Laâge, capable de passer, en un plan, de la tendresse au sadisme, et Joséphine Japy qui, sans recourir à l'hystérie, joue sur un fil, au bord de la folie.
Vincent Malausa - Le Nouvel Observateur
Sans être renversant, le film distille une atmosphère trouble et anxiogène et capte la cruauté de l'adolescence avec une maîtrise et un sens de l'observation qui lui évitent de sombrer dans la parodie de film d'auteur que l'on pouvait redouter.
Gilles Renault - Libération
Laissant quasiment les adultes hors-champ, (...) le film réfute tout jugement moral pour aller au bout de son fatalisme destructeur, en équilibre instable sur ces aléas, faisant qu’un jour toute victime peut se révéler bourreau, et vice versa.