All. 2014. Drame de Christian Petzold avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld, Nina Kunzendorf. Miraculée d'Auschwitz, une chanteuse de cabaret défigurée rentre à Berlin, où elle subit une reconstruction faciale, puis se lance à la recherche de son mari. Film noir inspiré et précis, riche en références cinéphiliques. Climat anxiogène et désenchanté. Réalisation maîtrisée. Excellente N. Hoss. (sortie en salle: 12 juin 2015)
Miraculée d'Auschwitz, une chanteuse de cabaret défigurée rentre à Berlin, où elle subit une reconstruction faciale, puis se lance à la recherche de son mari. Film noir inspiré et précis, riche en références cinéphiliques. Climat anxiogène et désenchanté. Réalisation maîtrisée. Excellente N. Hoss. (sortie en salle: 12 juin 2015)
Après l'Allemagne à l'étouffé recréée dans BARBARA (dont l'action nous reportait outre-Mur), Christian Petzold reconstitue dans PHOENIX le Berlin sous les décombres de l'après-guerre, et sur le point - comme son héroïne - de renaître de ses cendres. Ayant puisé son inspiration première dans "Le retour des cendres", roman du Français Hubert Monteilhet, Petzold, pasticheur de grand talent, signe un film noir rappelant par son style et son économie de décors THE THIRD MAN de Carol Reed, par ses thèmes et son climat anxiogène les meilleurs Hitchcock axés sur les fausses identités (SPELLBOUND, VERTIGO) et les erreurs sur la personne (THE WRONG MAN). Pareillement, le leitmotiv musical (l'immortel «Speak Low» de Kurt Weill et Ogden Nash) renvoie au cinéma désenchanté de l'époque, et témoigne chemin faisant de la maturité d'un cinéaste inspiré et précis. Dirigée pour la quatrième fois par Petzold, Nina Hoss est admirable de retenue fassbinderienne dans le rôle exigeant d'une femme qui fait face à la vérité avec un visage qui lui est étranger.
Texte : Martin Bilodeau
Marie Soyeux - La Croix
Le scénario de PHOENIX pourrait rebuter par sa pesanteur historique et son apparente invraisemblance, mais ce serait compter sans le talent de metteur en scène de Christian Petzold et le jeu subtil de Nina Hoss. (...) Petzold vide chaque plan pour laisser Nina Hoss le remplir de sa vulnérabilité et de son optimisme halluciné.
- Le Parisien
Un mélodrame puissant, poignant, dérangeant, où il est question d'amour fou, d'identité perdue, de trahison, mais aussi quelque part d'espoir. On ne sort pas tout à fait indemne de ce film réalisé avec beaucoup de sobriété.
Céline Gobert - 24 Images
PHEONIX, dont le titre évoque l’oiseau qui renaît de ses cendres, et qui (...) peut renvoyer symboliquement tant à la femme qu'à l'Allemagne, ou même au peuple juif, est une oeuvre en deux temps, sur la perte du soi et sur sa reconquête.
Scott Foundas - Variety
As Nelly, Hoss once again plays a game of emotional inches, every tremor of brow, cheeks and chin open to at least a dozen possible readings; is there another actress onscreen today who does so much while seeming to do so little?
Samuel Douhaire - Télérama
Pour porter ce suspense sentimental troublant, Petzold a repris [un] formidable duo. [Zehrfeld] impressionne autant par ses explosions de violence que par sa soudaine fragilité, quand son personnage est rattrapé par les émotions qu'il a refoulées. [Hoss] exprime la résilience d'une femme meurtrie avec une intensité de tous les plans.
Sylvie St-Jacques - La Presse
Empruntant les inquiétants sillons du film noir, PHOENIX (...) est une magnifique oeuvre aux accents hitchcockiens. Avec une narration qui laisse place au mystère, aux questions sans réponses et aux sous-entendus (...)
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
La mise en scène du réalisateur Christian Petzold et la prestation éblouissante qu’il tire de Nina Hoss font de ce long-métrage un film poignant et douloureux à voir.
Julien Gester - Libération
PHOENIX tient moins de la fiction costumée que d’une revisitation de représentations historiques et de mythologies, qui mouline et redéploie avec grâce figures et décors puisés dans l’imaginaire cinéphile.
Charles-Henri Ramond - Séquences
Avec PHOENIX, brillante histoire de reconstruction collective, Christian Petzold confirme sans l’ombre d’un doute qu’il est l’un des grands cinéastes européens en activité.