Fr. 2014. Drame sentimental de Lucas Belvaux avec Loïc Corbery, Émilie Dequenne, Sandra Nkake. Un jeune professeur de philosophie parisien, temporairement muté dans une ville de province, vit une histoire d'amour avec une coiffeuse. Méditation aigre-douce sur le déterminisme social et le couple, tirée du roman de Philippe Vilain. Scénario schématique n'échappant pas aux préjugés qu'il dénonce. Réalisation sobre et sensible. Interprètes de talent. (sortie en salle: 14 novembre 2014)
Un jeune professeur de philosophie parisien, temporairement muté dans une ville de province, vit une histoire d'amour avec une coiffeuse. Méditation aigre-douce sur le déterminisme social et le couple, tirée du roman de Philippe Vilain. Scénario schématique n'échappant pas aux préjugés qu'il dénonce. Réalisation sobre et sensible. Interprètes de talent. (sortie en salle: 14 novembre 2014)
Délaissant provisoirement le cinéma de genre à tendance sociale (RAPT, LA RAISON DU PLUS FAIBLE), Lucas Belvaux propose une fausse comédie romantique, qui se transforme vite en véritable drame sentimental. Toutefois, cette méditation sur le déterminisme, tirée du roman de Philippe Vilain, est minée par un scénario schématique qui n'échappe pas toujours aux préjugés qu'il dénonce. Ainsi, après avoir établi des oppositions caricaturales entre les protagonistes, renvoyant dos à dos "Critique de la raison pure" et Anna Gavalda, Dostoïevski et Jennifer Aniston, Belvaux s'empresse de les relativiser, mais de manière parfois maladroite. Cela dit, grâce à sa réalisation sobre, sensible, et à la présence de ses deux talentueux interprètes, le film gagne en profondeur et en gravité dans sa seconde moitié.
Texte : Georges Privet
Olivier Séguret - Libération
Adapté du roman éponyme de Philippe Vilain, PAS SON GENRE raconte une histoire d’amour triste sur un ton qui ne l’est pas et avec une héroïne qui l’est encore moins. (...) Le problème du film: (...) à mesure que l’astre Dequenne impose son rayonnement, le corps de Clément s’efface.
Frédéric Strauss - Télérama
L'incertitude enveloppe ces personnages ordinaires sous l'influence des sentiments, des désirs, comme du déterminisme social. Belvaux les accompagne avec délicatesse. Il fait se télescoper sa vivacité à elle (...) et sa retenue à lui (un côté éthéré parfaitement rendu par Loïc Corbery), pour sceller une union fragile.
Sophie Grassin - Le Nouvel Observateur
(...) comme dans RAPT, [Lucas Belvaux] saisit la mutation de personnages plus complexes que la catégorisation socioculturelle à laquelle le scénario les assigne. (...) Le film n’est pas exempt de clichés mais il a pour atout majeur l’intelligence de jeu d’une comédienne: Émilie Dequenne.
Alain Grasset - Le Parisien
Il aime Kant. Elle, les magazines people. De façon presque clinique, mais avec délicatesse, on est pris dans leur histoire d'amour qui hésite entre un bel avenir commun et l'échec en raison des barrières sociales.
Thomas Sotinel - Le Monde
Belvaux met en scène le courage de cette jeune femme, (...) qui prend le risque d'une liaison avec un petit homme de lettres, et filme sans condescendance (...) les animaux de porcelaine, les bibelots rapportés de vacances, et l'on ressent d'abord les envies qui les ont fait choisir, avant d'en évaluer la laideur ou la joliesse.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
En adaptant le roman de Philippe Vilain, Lucas Belvaux signe ici une superbe histoire d'amour, une comédie qui a du cœur et des larmes, qui parle du racisme des sentiments et des préjugés. (...) Émilie Dequenne mène la danse, exceptionnelle, bluffante, l'émotion à fleur de peau, elle nous embarque. Et on reste sous le charme.