Fr. 2014. Comédie dramatique de Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel Theis avec Angélique Litzenburger, Joseph Bour, Samuel Theis. Entraîneuse dans un cabaret en Lorraine, une sexagénaire aimant la fête accepte d'épouser un de ses clients. Beau portrait de femme à la frontière du réel et de la fiction. Approche respectueuse dénuée de voyeurisme. Réalisation vivante. A. Litzenburger charismatique. (sortie en salle: 21 novembre 2014)
Entraîneuse dans un cabaret en Lorraine, une sexagénaire aimant la fête accepte d'épouser un de ses clients. Beau portrait de femme à la frontière du réel et de la fiction. Approche respectueuse dénuée de voyeurisme. Réalisation vivante. A. Litzenburger charismatique. (sortie en salle: 21 novembre 2014)
Dans ce portrait de l'entraîneuse Angélique Litzenburger, les nouveaux venus Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis, qui y joue son propre rôle aux côtés de sa mère, brouillent subtilement les frontières entre la réalité et la fiction. Ainsi, l'histoire racontée dans le film n'est pas très loin de celle d'Angélique et de sa famille. Or, si le procédé n'est pas sans rappeler la téléréalité, PARTY GIRL s'éloigne du voyeurisme propre au genre en préconisant une approche respectueuse de ses personnages. De fait, à travers ce portrait tendre de cette marginale charismatique, se dessine une chronique familiale de facture naturaliste doublée d'une peinture sociale évoquant le cinéma des frères Dardenne. Faux documentaire ou fiction du réel au ton d'une étonnante justesse, PARTY GIRL bénéficie d'une réalisation vivante au diapason de son anti-héroïne opiniâtre et colorée. (Texte rédigé en mai 2014, durant le Festival de Cannes)
Texte : Manon Dumais
Olivier Séguret - Libération
Dans PARTY GIRL, il y a d’excellents moments. Ils tiennent tous à la personnalité abondante, et même débordante, d’Angélique Litzenburger, bloc de femme extrait à cru dans son milieu naturel. (...) Saisie en plein tournant existentiel, tentée de se ranger des voitures, (...) Angélique occupe l’écran avec une majesté brisée.
Guillemette Odicino - Télérama
Mais ce PARTY GIRL qui a remué le festival de Cannes (...) est aussi un superbe mélodrame. Un peu comme si les frères Dardenne avaient mis en scène un scénario de Douglas Sirk. (...) Angélique Litzenburger joue comme elle respire: comme si chaque seconde était une victoire sur le temps et l'ennui.
Sophie Grassin - Le Nouvel Observateur
À la fois poétique et social, fictif et réel, naturaliste et sensuel, PARTY GIRL, film d'amour sous toutes ses formes (filial, maternel, etc.), (...) saisit par la seule force de sa mise en scène la matière brute d'un milieu - celui de la nuit - [et] prend le temps d'évoquer la fragilité masculine.
Thomas Sotinel - Le Monde
(...) PARTY GIRL [montre] la vie nocturne en rendant tous ses clichés à la vie quotidienne, à l'humanité des êtres qui l'habitent. (...) Une fois qu'Angélique s'essaie à la normalisation, PARTY GIRL se mue en un film de famille tour à tour brutal et doux, sentimental et froid.
Jean-Pierre Lacomme - Le Journal du dimanche
Pour les réalisateurs, il était (...) hors de question de la transformer en icône édifiante. À trop aimer la fête, Angélique en oublie parfois les siens. La caméra (...) se montre chaleureuse quoique sans concession. Angélique est "trop" mais le film reste à bonne distance. Toujours avec tendresse.
Sandra Benedetti - L'Express
PARTY GIRL pourrait n'être que du cinéma. C'est aussi une histoire vraie, celle d'Angélique Litzenburger. Son fils, Samuel Theis, en a tiré cet instantané de poésie crue. (...) Sa mère, son frère, ses soeurs et lui y tiennent leur propre rôle. Des quasi-inconnus pour un premier long-métrage en forme de conte de fées.
Nathalie Simon - Le Figaro
Le jeune réalisateur a «uni ses forces» à deux complices (...) pour écrire et réaliser ce drôle de drame émouvant, léger et grave dont le réalisme n'a rien à envier à celui des frères Dardenne. (...) Angélique Litzenburger justifie plus que jamais l'expression «plus vraie que nature». Elle a une présence qui fait penser à (...) Yolande Moreau.