Can. 2014. Comédie dramatique de Olivier Godin avec Étienne Pilon, Rose-Maïté Erkoreka, Paul Ahmarani. À Montréal, avant Noël, un policier mort et ressuscité a pour mission de ramener à sa mère une jeune actrice amnésique dont lui et deux autres hommes sont tombés follement amoureux. Conte poétique à la structure relâchée. Humour un peu lourd. Mise en scène modeste. Style nostalgique. Jeu tantôt distancié, tantôt appuyé. (sortie en salle: 14 août 2015)
À Montréal, avant Noël, un policier mort et ressuscité a pour mission de ramener à sa mère une jeune actrice amnésique dont lui et deux autres hommes sont tombés follement amoureux. Conte poétique à la structure relâchée. Humour un peu lourd. Mise en scène modeste. Style nostalgique. Jeu tantôt distancié, tantôt appuyé. (sortie en salle: 14 août 2015)
Par défi autant que par nécessité, le réalisateur du PAYS DES ÂMES a de nouveau adopté pour son deuxième long métrage une démarche résolument artisanale, mais teintée d'une évidente nostalgie. Laquelle s'incarne autant dans le choix de la pellicule 16 mm que dans l'utilisation répétée du format panoramique, du zoom ou de la fermeture à l'iris. Ces divers procédés, Olivier Godin les met au service d'un conte poétique à la structure relâchée, plombé par un humour un peu lourd et faisant fi de toute vraisemblance, malgré une esthétique très réaliste qui célèbre au détour les rigueurs et les caprices de l'hiver montréalais. Inégalement étoffés, les personnages déambulent dans cet univers de manière quasi somnambulique, livrant leurs répliques sur un ton distancié ou, dans le cas de Paul Ahmarani, en succombant au cabotinage. Le tandem formé d'Étienne Pilon (LE POIL DE LA BÊTE) et Rose-Maïté Erkoreka (LOUIS CYR) constitue néanmoins le noyau solide de ce curieux et sinueux rêve éveillé.
Texte : André Lavoie
Charles-Henri Ramond - Films du Québec
(...) NOUVELLES, NOUVELLES est un objet étrange (...) qui n’est pas pour tout public, (...) mais force est de reconnaître qu’avec sa façon si personnelle de faire de l’image, Olivier Godin est en train de se bâtir en tant que cinéaste.
Céline Gobert - 24 Images
Dans son exploration fluide du mythique, NOUVELLES, NOUVELLES est un film qui s’envole, et qui s’élève, non stop. La raison en est simple: Godin ne nous enferme jamais dans un univers cloisonné. On retrouve plutôt chez lui une liberté chère aux surréalistes et aux jongleurs lettrés, [comme] André Breton.
Patricia Robin - Séquences
Réalisant à la fois un film d’auteur et d’expérimentation, Godin déploie peu de moyens techniques, mais il manifeste, par la forme, un désir d’explorer le médium tout en racontant une fable moderne sur un ton de littérature du terroir. La mise en scène reste statique.
André Lavoie - Le Devoir
Tout (...) se bouscule dans NOUVELLES, NOUVELLES, un conte poétique faisant fi de tout réalisme rassurant. (...) Godin assume totalement sa posture cinématographique singulière, ne craignant pas les errances, avec au détour un humour un peu lourd.
Mario Cloutier - La Presse
Avec ce conte aux forts accents comiques, [Olivier Godin] crée un univers (...) particulier qui se suffit à lui-même. Même s'il n'est pas toujours facile d'en obtenir les clefs de lecture, nous sommes ici devant l'un des objets cinématographiques les plus originaux qui soient à sortir sur les écrans.